Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du lundi 22 mars 2004
Élections

Cantonales : stabilité des rapports de force entre la droite et la gauche

Le premier tour des élections cantonales s'est traduit dimanche par la stabilité des rapports de force entre la droite et la gauche, celle-ci semblant toutefois consolider les positions acquises en 1998 alors que la droite espérait reconquérir nombre de cantons perdus cette année-là. Dans une déclaration au ministère de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy a souligné que les résultats des cantonales traduisaient "une stabilité entre la droite républicaine et la gauche républicaine". "Le tassement" observé aux régionales pour la droite "ne se retrouve pas" aux cantonales, a-t-il fait valoir. Les cantons renouvelables avaient été pourvus en 1998. Un an après son retour au pouvoir, la gauche avait alors connu un large succès, gagnant 13 départements. La majorité UMP-UDF espérait atténuer l'échec annoncé aux régionales par des succès aux cantonales. Le premier tour, dimanche, n'a pas marqué de grands mouvements. La Loire-Atlantique paraissait certes susceptible de basculer à gauche alors que la majorité de gauche était confortée dans l'Eure par le gain d'un siège. Tout se jouera donc dimanche prochain. Il n'y avait en effet que 470 cantons pourvus au premier tour sur 1.773 résultats connus à 00h30, sur un total de 2.034 sièges à pourvoir. Selon le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, la participation s'est élevée à 61%, en hausse par rapport à 1998 où elle était de moins de 58%. Six ministres étaient en lice: trois ont été élus dès le premier tour, trois sont en ballottage. Sans surprise, Nicolas Sarkozy s'est imposé haut la main dans l'ancien canton de Charles Pasqua à Neuilly (Hauts-de-Seine), avec "près de 80%". Le ministre de la Justice Dominique Perben a réussi le premier acte de son implantation à Lyon dans la perspective des municipales de 2007: il a été élu au premier tour avec 53,6% des voix, dans le sixième canton de Lyon. Le secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau a été réélu à Royan en Charente-Maritime. En revanche, dans l'Orne, le ministre du Budget Alain Lambert est en ballottage favorable dans un canton détenu par un socialiste qui ne se représentait pas. Dans les Hauts-de-Seine, Patrick Devedjian est en ballottage, comme Henri Plagnol, secrétaire d'Etat à la Réforme de l'Etat, dans le Val-de-Marne où la droite a joué l'union pour tenter de ravir au PCF l'un de ses bastions historiques. Sans grande surprise, Bernadette Chirac a été réélue dès le premier tour pour un cinquième mandat dans le canton de Corrèze (Corrèze). Pierre Bédier, qui avait dû quitter le gouvernement Raffarin pour sa mise en cause dans une affaire judiciaire, est en ballottage à Mantes-la-Jolie (Yvelines). A l'instar du socialiste André Vallini, à la tête de l'Isère, plusieurs présidents de conseils généraux ont été réélus dès le premier tour, notamment dans le Cantal, les Côtes d'Armor, les Hautes-Pyrénées, la Marne, la Sarthe. En revanche, Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche (PRG) et président du conseil général du Tarn-et-Garonne, est en ballottage. Le président de Chasse, Pêche, Nature et Traditions, Jean Saint-Josse, tête de liste CPNT en Aquitaine aux régionales, est en ballottage dans les Pyrénées-Atlantiques. En Côte d'Or, le porte-parole des députés UDF François Sauvadet, chef de file de son parti aux régionales en Bourgogne, a été élu à Vitteaux. A La Réunion, le résultat du premier tour est très favorable à la gauche dont les cinq conseillers sortants sont réélus et qui conquiert trois cantons sur la droite. Pour autant, la droite devrait conserver la majorité au Conseil général.c=http://w

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