Édition du jeudi 8 juillet 2010
Bilan énergétique de la France 2009 : une baisse historique de la consommation d'énergie et des émissions de CO2 et un bond sans précédent des énergies renouvelables
Jean-Louis Borloo, ministre de lÉcologie, de lÉnergie, du Développement durable et de la Mer, a présenté le bilan énergétique 2009 de la France qui est marqué par «des évolutions très favorables, dune ampleur sans précédent, qui traduisent», selon le ministre, «la mise en uvre du Grenelle environnement». Ainsi, la baisse de la consommation dénergie, combinée à la très forte progression des énergies renouvelables, ont entraîné en 2009 une baisse de 5,7% des émissions de CO2 liées à lénergie. À 38 milliards deuros, soit 2% du PIB, la facture énergétique de la France a diminué dun tiers en 2009.
La consommation dénergie primaire (principalement le pétrole brut, les schistes bitumineux, le gaz naturel, les combustibles minéraux solides, la biomasse, le rayonnement solaire, l'énergie hydraulique, l'énergie du vent, la géothermie et l'énergie tirée de la fission de l'uranium) diminue de 5,2% en 2009, une baisse dune ampleur jamais enregistrée depuis 1975. Avec 259 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep), elle retrouve à peu près son niveau dil y a 10 ans. Tous les secteurs consommateurs dénergie sont concernés par cette diminution de la consommation, mais particulièrement l'industrie, dans un contexte de baisse de la production industrielle.
Cette baisse sétablit respectivement à -9,7% dans lindustrie, -1,1% dans les transports, -0,9% dans le secteur résidentiel-tertiaire, -3,1% dans lagriculture.
Par ailleurs, la France connaît depuis deux ans un véritable bond en matière dénergies renouvelables, avec une croissance de la production denviron 16% qui succède à plus de 30 ans de stagnation, et ce, malgré la baisse de lhydraulique en raison des conditions climatiques. Les énergies renouvelables hors hydraulique augmentent de 23%. La production dénergie renouvelable a augmenté de près de 3 millions de tonnes équivalent pétrole en deux ans. La barre des 20 Mtep est, pour la première fois, quasiment atteinte.
Selon le ministre, ce résultat est imputable «aux mesures du Grenelle environnement (tarifs dachat, fonds chaleur renouvelable, appels doffres, simplifications administratives et fiscales, réduction des délais de raccordement
)». Il se félicite aussi «du «véritable décollage de léolien et du photovoltaïque.»
Selon ce bilan:
«- Le parc éolien a franchi la barre des 4 500 MW, soit une hausse de 84,5% en seulement deux ans. Chaque année, plus de 1.000 MW sont désormais raccordés au réseau, soit léquivalent de la puissance dune centrale nucléaire. La production délectricité à partir déoliennes a représenté 7,6 TWh (térawatts-heures) en 2009. À titre dillustration, il aurait fallu plus de 2,5 millions de tonnes de charbon pour produire une telle quantité délectricité dans une centrale thermique.
- Le parc photovoltaïque a été multiplié par 7 depuis 2 ans; il représentait environ 310 MW fin 2009, avec près de 45.000 installations raccordées.
- Pour accéder au bilan énergétique de la France en 2009, voir premier lien ci-dessous.
- Pour accéder à une synthèse (4 pages), voir second lien ci-dessous.
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