Édition du mardi 29 avril 2003
Banque de France : 115 succursales fermées et 2 637 emplois supprimés
Les suppressions d'emplois à la Banque de France, opérées sans "aucun licenciement", affecteront environ 17% des effectifs statutaires et non statutaires, a précisé la direction.
Le premier projet qui sera réalisé sur trois ans (de 2004 à 2006) concerne la réduction du réseau des succursales dont le nombre passe de 211 succursales "de plein exercice" à 96 "succursales départementales" (situées généralement mais pas toujours au chef-lieu du département) : 63 d'entre elles seront dotées d'une "caisse" (pouvant s'occuper des mouvements d'espèces) et 33 seront "sans caisse".
Le second projet a trait aux activités de la Banque et sera réalisé sur deux ans (2004 et 2005). Il prévoit "l'arrêt des opérations avec la clientèle particulière" (gestion de comptes espèces et titres, location de coffres).
Dans le même temps, sont créés 13 antennes économiques, dont 11 sans caisse et 2 avec caisse (à Bayonne et au Havre), 5 centres de traitement du surendettement, 6 centres de traitement de la monnaie fiduciaire et 95 bureaux d'accueil et d'information (BAI). Ces derniers seront "ouverts dans toutes les villes où la Banque ferme une succursale et ne dispose pas d'une antenne économique ou d'un centre de traitement du surendettement", a précisé le document transmis par la direction.
Ce seront "des permanences implantées dans les villes" mais elles ne constitueront "pas forcément des implantations permanentes", a souligné la direction de la Banque de France.
Le bilan financier des réformes présentées conduit, a souligné la direction, "à une économie brute annuelle de 185 millions d'euros" et au terme du plan à "un gain annuel net de 160 millions d'euros environ, après prise en compte des dépenses liées à la mise en uvre des projets et des pertes de recettes effectivement encaissées".
Pour l'intersyndicale, le schéma départemental retenu "prévoit de supprimer 30% des effectifs du réseau, ce qui, avec les suppressions au siège à Paris, représente 3 296 emplois". Elle déplore en outre que seules 71 caisses sont affectées à la monnaie fiduciaire (traitement des billets) "au mépris de la sécurité".
Elle qualifie de "particulièrement choquant" le contenu du contrat de service public (qui doit être signé vers la mi-mai entre l'Etat et la Banque de France). "Sans amendement de ce contrat, nous irons jusque devant les tribunaux", a précisé l'intersyndicale dans un communiqué.pt><s
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