Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du vendredi 27 juillet 2007
Parlement

B. Accoyer veut «replacer l'Assemblée nationale au coeur de la vie politique»

Bernard Accoyer affirme jeudi avoir «la volonté de replacer l'Assemblée nationale au coeur de la vie politique», en souhaitant que celle-ci «prenne toute sa place, majorité et opposition, dans sa mission de contrôle de l'action du gouvernement». Partisan «d'une réforme profonde du travail législatif avec des débats plus importants en commission», le président de l'Assemblée nationale explique, dans une interview au Figaro, qu'il faut «impérativement modifier les méthodes de travail (des députés) pour restaurer l'autorité du Parlement et réconcilier les Français avec leurs élus». «C'est l'objectif, ajoute-t-il, que j'ai proposé au groupe de travail» installé mercredi dans le cadre de la réflexion sur la réforme des institutions. Affirmant rechercher «des solutions consensuelles pour que les propositions de l'Assemblée nationale soient clairement entendues et prises en compte», M. Accoyer annonce qu'il sera «prochainement auditionné» par le comité sur les réformes institutionnelles présidé par Edouard Balladur. «J'espère pouvoir m'y exprimer au nom de notre groupe de travail», dit-il. Comme on lui demande comment il va «convaincre l'opposition de jouer le jeu», M. Accoyer répond: «La place offerte à l'opposition la conduit naturellement, qu'elle soit de droite ou de gauche, à substituer au débat constructif une attitude d'obstruction. Les Français attendent autre chose de leurs parlementaires». Concernant la proposition du constitutionnaliste Guy Carcassonne, membre du comité Balladur, de sanctionner financièrement l'absentéisme parlementaire, le député-maire d'Annecy-Le-Vieux affirme «qu'à l'Assemblée nationale, on travaille autant en dehors de l'hémicycle, dans les commissions, les groupes d'études, les délégations, qu'en séance publique». «Le travail parlementaire est loin de se résumer à la présence dans les fauteuils rouges de l'hémicycle», ajoute-t-il. Aucun de ses prédécesseurs n'a utilisé de sanctions financières, pourtant prévues dans le règlement de l'Assemblée, pour lutter pour l'absentéisme. De son côté, le ministre du Budget, Eric Woerth, s'est déclaré «pas favorable» à l'idée défendue par le constitutionnaliste Guy Carcassonne d'imposer des retenues sur salaires aux députés absentéistes, ce vendredi sur RMC. M. Woerth, qui a été réélu député de l'Oise aux dernières législatives avant de laisser son siège à son suppléant, s'est dit «pas favorable, au risque d'être peu démagogique», à cette proposition visant les députés qui ne seraient pas présents en session parlementaire au moins deux jours par semaine. «On ne mesure pas le travail d'un député uniquement au fait qu'il est vissé sur sa chaise dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale. Il y a des commissions, il y a un travail parlementaire très efficace», a-t-il dit, ajoutant: «je ne connais pas de député qui ne travaille pas». Par ailleurs, «il ne faut pas ringardiser» la présence des députés dans leur circonscription car «être sur le terrain ce n'est pas nécessairement préparer sa prochaine élection», a-t-il argumenté, rappelant que «le député est la courroie de transmission entre ce que pensent les électeurs de sa circonscription et le niveau national».c=http://www.

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