Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mercredi 22 décembre 2004
Fonction publique

Augmentation générale de 1% pour 2005 (0,5% au 1er février et 0,5% au 1er novembre) et + 5% pour les plus bas salaires des agents en fin de carrière

Le ministre de la Fonction publique, Renaud Dutreil, n'a pas réussi mardi à rallier les fédérations de fonctionnaires à un accord salarial, sa proposition d'une revalorisation générale de 1% pour 2005 ayant été jugée plus qu'insuffisante par l'ensemble des organisations. En début de séance, le ministre avait fait aux syndicats une première proposition de revalorisation générale du point d'indice fonction publique (servant de base de calcul pour le salaire) de 0,8% pour l'année 2005 qui, si elle avait été appliquée, aurait conduit à une revalorisation inférieure à celle accordée pour 2004. Après deux heures de discussions, Renaud Dutreil a fait une nouvelle proposition d'augmentation générale de 1% pour l'année 2005, se décomposant en 0,5% au 1er février et 0,5% au 1er novembre. Une telle revalorisation devrait ainsi coûter quelque 1,4 milliard d'euros pour les trois fonctions publiques, selon l’entourage du ministre. L'ensemble des syndicats, qui rappellent que les fonctionnaires ont perdu 5% de pouvoir d'achat par rapport à l'inflation depuis janvier 2000, ont unanimement dénoncé l'insuffisance des mesures annoncées et quitté la séance. M. Dutreil a, pour sa part, jugé «impossibles et pas réalistes» les revendications des syndicats, évoquant par ailleurs «un cadre budgétaire contraint». «Nous avons proposé un ensemble de mesures différenciées permettant de répondre précisément à certains problèmes», a résumé le ministère de la Fonction publique dans un communiqué mardi soir. Le ministère a également confirmé les propositions d'une «refonte du bas de la grille de rémunérations, qui se traduit notamment par une augmentation de près de 5% de la rémunération en fin de carrière des plus bas salaires» ainsi que par une «prime de 1,2% du traitement annuel de base versée au cours du premier semestre 2005 pour les fonctionnaires n'ayant plus de perspectives d'avancement automatique». Le ministère de la Fonction publique, rappelant qu'aucun document n'a été signé et qu'il ne s'agit pour l'instant que «de propositions», a précisé que ce dernier allait soumettre le dispositif à Jean-Pierre Raffarin qui «prendra sa décision définitive dans les prochains jours en tenant compte en particulier des marges de redéploiement budgétaire». Des mesures unilatérales pourraient ainsi être prises par voie de décret, début janvier, a-t-on encore indiqué. Les fédérations de fonctionnaires doivent se rencontrer mercredi pour décider des modalités d'une journée d'action, qui pourrait se traduire par une grève «aux alentours de la troisième semaine de janvier», ont-ils déclaré.</scrip

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