Édition du jeudi 24 juillet 2008
Attractivité des entreprises: les surprises de la France, qui résiste mieux que ses voisins
Selon une étude réalisée par cabinet KPMG, présentée mardi, en présence de la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, la France est le pays européen le plus attractif pour le coût d'implantation des entreprises.
Létude porte sur la période 2006-2008, sur 136 villes dans 10 pays. Elle prend en compte 27 facteurs de coût pour une implantation nouvelle (salaires, fiscalité, prix du foncier, etc.) dans 17 secteurs d'activité en s'appuyant sur 2.000 cas d'entreprises. Leurs dirigeants ont par ailleurs été interrogés sur les facteurs de coûts indirects pesant dans leur choix, tels que les frais de scolarité, de logement, les compétences de la main-d'uvre, etc.
Depuis 2006, rapporte le quotidien "Les Echos" (23/7), c'est aux Etats-Unis que l'attractivité a le plus progressé, mais la France est le pays européen qui a le mieux résisté face à eux. Sur les 17 secteurs étudiés, la France se classe au quatrième rang mondial et au premier rang européen pour la production industrielle, la fabrication de logiciels et les services aux entreprises.
Parmi les points forts de la France révélés par l'étude, figurent les allégements fiscaux pour les entreprises de R&D. A l'inverse, la location des bureaux, les impôts fonciers et le coût des télécommunications font partie des points noirs.
Toujours selon cette étude, la France est aussi le pays européen le plus compétitif pour le coût de la main-d'oeuvre et arrive même en tête des pays étudiés pour les salaires les plus bas à compétences égales. Cela est contrebalancé par la plus mauvaise place pour les prélèvements sociaux obligatoires. Interrogée sur la manière de renforcer l'attractivité française, Christine Lagarde a souligné que le gouvernement allait veiller à «ne pas augmenter la charge fiscale qui pèse sur les entreprises», rappelant notamment qu'une modification de la taxe professionnelle était à l'étude.
Rappelons que la dernière réforme (2007) de la TP sest traduite, selon Dexia-Crédit local, qui en a mesuré limpact en octobre 2006, par un manque à gagner annuel pour les collectivités locales de quelque 600 millions deuros.
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