Édition du vendredi 2 septembre 2011
Antennes relais de téléphonie mobile: dans neuf quartiers pilotes, les niveaux d'exposition sont très largement inférieurs aux valeurs limites réglementaires
Cette semaine, François Brottes, député de lIsère, a remis son rapport à Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de lEcologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement, et Eric Besson, ministre chargé de lIndustrie, de lEnergie et de lEconomie numérique.
Ce rapport vise à:
«- identifier de nouvelles procédures de concertation et dinformation locale pour accompagner les projets dimplantation dantennes relais;
«- évaluer la faisabilité dun abaissement de lexposition aux radiofréquences émises par les antennes relais de téléphonie mobile».
Ce document rend compte «dune première phase de travail dun groupe associant depuis 24 mois des représentants de lEtat, de collectivités locales, dopérateurs de téléphonie mobile, dassociations de défense des consommateurs et de protection de lenvironnement» et sinscrit dans les travaux de la table-ronde «Radiofréquences, santé, environnement» organisée en mai 2009 ("Grenelle des ondes").
En ce qui concerne lexposition de la population aux ondes électromagnétiques émises par les antennes relais, «17 quartiers pilotes représentatifs de la diversité des configurations urbaines sont sélectionnés pour des expérimentations». Les travaux du groupe ont permis «de dresser un état des lieux de lexposition aux radiofréquences liée aux antennes-relais de téléphonie mobile dans 9 premiers quartiers: dans les 14e et 15e arrondissements de Paris, à Courbevoie, Grenoble, Grand Champ, Thiers, Kruth, Cannes et Brest».
Cet état des lieux montre «quenviron 95% des niveaux dexposition sont sous 1,5V/m, et 99,9% sous 5 V/m alors que les valeurs limites réglementaires sont de 41 V/m ou supérieures, mais avec quelques points géographiquement isolés dits atypiques, où lexposition est sensiblement plus élevée que la moyenne, tout en restant inférieure aux valeurs-limites». Ces points atypiques doivent «justifier un traitement spécifique». Les simulations de modifications dingénierie ou demplacement montrent une réduction de lexposition sans dégradation significative de la couverture.
Le rapport préconise une série de mesures pour «décliner de manière opérationnelle lobjectif de réduction de lexposition globale du public aux ondes émises par les antennes relais de téléphonie mobile, dès lors que cette réduction peut être effectuée sans dégradation préjudiciable à la couverture ou à la qualité de service et à des coûts économiquement acceptables».
«Afin daméliorer la concertation et linformation locales dans le cadre de limplantation dantennes-relais, des expérimentations ont lieu à ce jour avec 9 villes pilotes. Une boîte à outils destinée à favoriser linformation du public a été élaborée prenant en compte les différents avis exprimés. Elle comporte des outils optionnels (fiches dinformation, cahier dacteurs où chacun peut faire part de ses positions, accès à un référent expert indépendant
) que le maire peut choisir de mettre en uvre en fonction de la situation locale».
A lissue de cette première étape, la poursuite des travaux sera « assurée par un comité technique, ouvert à toutes les parties prenantes, et piloté par lAgence nationale des fréquences (ANFR) avec les départements ministériels concernés. La première réunion de ce comité technique aura lieu mi-octobre».
Pour télécharger le rapport (PDF 1,7 Mo), utiliser le lien ci-dessous.
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