Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du lundi 24 septembre 2007
Personnes âgées

Alzheimer: vers une porte d'entrée unique organisée par le département

Le président de la République s'est prononcé vendredi en faveur de la création d'une structure nationale de recherche sur la maladie d'Alzheimer, lors d'un discours prononcé à la Cité des sciences et de l'industrie à Paris à l'occasion de la journée mondiale de la maladie. «Je demande à la commission (chargée de l'élaboration du Plan Alzheimer) d'examiner la possibilité de créer une structure nationale de recherche sur la maladie d'Alzheimer», a déclaré M. Sarkozy en évoquant les premières propositions qui lui ont été adressées par cette commission. «La recherche, voilà la grande oubliée des plans précédents. Sans test diagnostic validé, sans traitement, il n'y a pas d'arrêt possible de l'évolution de la maladie», a-t-il estimé. S'exprimant à l'occasion de la journée mondiale de la maladie d'Alzheimer, Nicolas Sarkozy devait évoquer certaines des propositions qu'il aura reçues de la part de la commission chargée de présenter le 1er novembre un plan national Alzheimer. En installant le 3 septembre cette commission présidée par le professeur Joël Ménard, ancien directeur général de la Santé, le président de la République avait dit vouloir «susciter une mobilisation de la société toute entière» dans la lutte contre la maladie d'Alzheimer. Après «une phase de dialogue» entre associations de malades, professionnels et ministères, le plan serait à mettre en oeuvre le 1er janvier 2008. Il doit, selon le président, comprendre un volet recherche, afin notamment de «mieux diagnostiquer la maladie» et améliorer la «qualité globale» de la prise en charge. Quand l'annonce de la maladie s'abat sur la famille, la complexité du système de prise en charge, avec ses multiples acteurs - hôpitaux, centres locaux d'information et de coordination, et aussi services de l'État, départements, communes, assurance-maladie... - apparaît dans toute son ampleur. Le président a estimé qu'«il est essentiel de distinguer le rôle des opérateurs qui offrent un service, du rôle des financeurs.» Il propose de réfléchir à la création de «plates-formes de territoire, autour des conseils généraux avec l'appui de la caisse nationale de solidarité pour l'autonomie» qui organiserait une porte d'entrée unique et capable d'appréhender différemment les phases avancées de la maladie des cas débutants. Plus de cent ans après avoir été décrite par le médecin allemand Aloïs Alzheimer en 1906, cette maladie neurodégénérative qui entraîne une détérioration progressive des fonctions cognitives (attention, perception, mémoire, etc.) reste incurable. Principale cause de dépendance lourde des personnes âgées, la maladie d'Alzheimer frappe environ 600.000 personnes en France (860.000 si l'on compte aussi les syndromes apparentés). Le nombre de malades pourrait grimper à 1,3 million en 2020 et 2,1millions en 2040, avait souligné un rapport publié en 2005 par l'Office parlementaire d'évaluation des politiques de santé (Opeps), qui évoquait un «tsunami».<scr

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