Édition du mardi 30 juin 2015
Alerte orange canicule : l'indispensable rôle des maires
Cette fois, il semble bien que ce soit un épisode majeur de canicule qui se dessine sur une bonne partie du pays : hier à 19 h, Météo France a placé 26 départements en vigilance orange, sur une grande zone centrale de l’Hexagone allant du Lot-et-Garonne au Val-d’Oise et à l’Ain. Cet épisode, précise Météo France, « commence cet après-midi et va concerner le pays pendant plusieurs jours ». La vigilance orange va probablement « s’étendre en direction du Nord-Pas-de-Calais et de l’Alsace ».
C’est l’occasion de rappeler que les maires ont un rôle important à jouer dans ce type d’alerte, selon les modalités adoptées après la très grave canicule de 2003 qui avait occasionné une surmortalité de plus de 15 000 personnes. Il n’est que de consulter les bulletins d’alerte de Météo France pour s’en convaincre : au chapitre « Conseils de comportements », on trouve à la deuxième ligne : « Si vous avez besoin d’aide, appelez la mairie » !
Rappelons d’abord que depuis la loi du 30 juin 2004 (1) et le décret du 1er septembre 2004, le maire est « tenu d’instituer un registre nominatif des personnes âgées et des personnes handicapées de sa commune vivant à domicile qui en font la demande, dont la finalité exclusive est de permettre l’intervention ciblée des services sanitaires et sociaux auprès d’elles en cas de déclenchement du plan d’alerte et d’urgence ». Un tiers peut inscrire une personne sur ce registre, à conditions que celle-ci n’y soit pas opposée.
Les modalités de ce recensement, rappelle le ministère de la Santé, assignent aux maires « quatre missions » : « Informer ses administrés de la mise en place du registre nominatif et de sa finalité, collecter les demandes d’inscription, assurer la conservation, la mise à jour et la confidentialité du registre nominatif et le communiquer au préfet à sa demande, en cas de déclenchement du plan d’alerte et d’urgence. »
Le plan d’alerte canicule a d’ores et déjà été déclenché hier soir par les préfets dans de nombreux départements. Il peut notamment être demandé aux maires – c’est ce qui a été rappelé hier par Ségolène Royal, qui a participé à une réunion de travail avec le préfet de l’Aveyron sur la canicule – de fournir une liste des « lieux et salles rafraîchissants » sur le territoire de leur commune, et de s’assurer de leur éventuelle mise à disposition si le préfet le décide. Ainsi à Paris, ce matin, la préfecture annonce l’ouverture de quatre salles rafraîchies, et précise que « l’inscription et le transport » vers ces salles sont pris en charge par la mairie.
Autre volet de l’action du maire en cas de canicule : les relations avec les associations. Le Plan canicule 2015 prévoit que les associations jouent un rôle central vis-à-vis « des personnes âgées, handicapées, sans domicile ou en situation de précarité ». En cas de déclenchement d’alerte de niveau 3 – ce qui est le cas – « les préfets sont invités à sensibiliser les maires afin qu’ils fassent appel en cas de besoin aux antennes de proximité des associations nationales et aux associations locales », précise le Plan canicule. Le recours aux CCAS, aux pharmaciens, médecins traitants, services d’aide à domicile, etc., sera également indispensable pour identifier les personnes à risque.
Rappelons aussi que le maire est tenu de s’assurer que les établissements d’accueil pour la petite enfance sont équipés d’une salle rafraîchie, et que les établissements pour personnes âgées ou handicapées dont il la responsabilité sont équipés d’une salle climatisée. Ne pas oublier, naturellement, de s’assurer aussi du bon fonctionnement du réseau d’eau potable de la commune et des points d’eau publics.
On sait enfin qu’au-delà de ces actions pilotées par les préfectures et les Agences régionales de santé, ou imposées par les compétences des maires, il reviendra à ceux-ci, notamment dans les plus petites communes, de visiter, souvent personnellement, les personnes les plus fragiles, pour leur dispenser conseils et soutien.
C’est l’occasion de rappeler que les maires ont un rôle important à jouer dans ce type d’alerte, selon les modalités adoptées après la très grave canicule de 2003 qui avait occasionné une surmortalité de plus de 15 000 personnes. Il n’est que de consulter les bulletins d’alerte de Météo France pour s’en convaincre : au chapitre « Conseils de comportements », on trouve à la deuxième ligne : « Si vous avez besoin d’aide, appelez la mairie » !
Rappelons d’abord que depuis la loi du 30 juin 2004 (1) et le décret du 1er septembre 2004, le maire est « tenu d’instituer un registre nominatif des personnes âgées et des personnes handicapées de sa commune vivant à domicile qui en font la demande, dont la finalité exclusive est de permettre l’intervention ciblée des services sanitaires et sociaux auprès d’elles en cas de déclenchement du plan d’alerte et d’urgence ». Un tiers peut inscrire une personne sur ce registre, à conditions que celle-ci n’y soit pas opposée.
Les modalités de ce recensement, rappelle le ministère de la Santé, assignent aux maires « quatre missions » : « Informer ses administrés de la mise en place du registre nominatif et de sa finalité, collecter les demandes d’inscription, assurer la conservation, la mise à jour et la confidentialité du registre nominatif et le communiquer au préfet à sa demande, en cas de déclenchement du plan d’alerte et d’urgence. »
Le plan d’alerte canicule a d’ores et déjà été déclenché hier soir par les préfets dans de nombreux départements. Il peut notamment être demandé aux maires – c’est ce qui a été rappelé hier par Ségolène Royal, qui a participé à une réunion de travail avec le préfet de l’Aveyron sur la canicule – de fournir une liste des « lieux et salles rafraîchissants » sur le territoire de leur commune, et de s’assurer de leur éventuelle mise à disposition si le préfet le décide. Ainsi à Paris, ce matin, la préfecture annonce l’ouverture de quatre salles rafraîchies, et précise que « l’inscription et le transport » vers ces salles sont pris en charge par la mairie.
Autre volet de l’action du maire en cas de canicule : les relations avec les associations. Le Plan canicule 2015 prévoit que les associations jouent un rôle central vis-à-vis « des personnes âgées, handicapées, sans domicile ou en situation de précarité ». En cas de déclenchement d’alerte de niveau 3 – ce qui est le cas – « les préfets sont invités à sensibiliser les maires afin qu’ils fassent appel en cas de besoin aux antennes de proximité des associations nationales et aux associations locales », précise le Plan canicule. Le recours aux CCAS, aux pharmaciens, médecins traitants, services d’aide à domicile, etc., sera également indispensable pour identifier les personnes à risque.
Rappelons aussi que le maire est tenu de s’assurer que les établissements d’accueil pour la petite enfance sont équipés d’une salle rafraîchie, et que les établissements pour personnes âgées ou handicapées dont il la responsabilité sont équipés d’une salle climatisée. Ne pas oublier, naturellement, de s’assurer aussi du bon fonctionnement du réseau d’eau potable de la commune et des points d’eau publics.
On sait enfin qu’au-delà de ces actions pilotées par les préfectures et les Agences régionales de santé, ou imposées par les compétences des maires, il reviendra à ceux-ci, notamment dans les plus petites communes, de visiter, souvent personnellement, les personnes les plus fragiles, pour leur dispenser conseils et soutien.
F.L.
(1) Loi relative à la solidarité pour l’autonomie des personnes âgées et des personnes en situation de
(1) Loi relative à la solidarité pour l’autonomie des personnes âgées et des personnes en situation de
handicap.
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