Édition du jeudi 19 février 2009
Accession sociale à la propriété dans le parc HLM: un rapport insiste sur le rôle des élus locaux
Dans son rapport dinformation sur laccession sociale à la propriété dans le parc HLM, Olivier Carré, député UMP du Loiret, insiste sur les enjeux de ces opérations pour les collectivités locales, même si le processus de la vente HLM concerne bien entendu au premier chef les organismes bailleurs et les locataires.
Le premier enjeu, indique-t-il est celui de la «mixité sociale» et de la «diversité de lhabitat». «Le maintien, voire le renforcement, de la mixité sociale, écrit-il, ont en fait pour outil privilégié le programme local de lhabitat (PLH). Aux termes de larticle L. 302-1 du Code de la construction et de lhabitation, le PLH définit à un niveau intercommunal les objectifs et les principes dune politique visant notamment à favoriser la mixité sociale en assurant, entre les communes et entre les quartiers dune même commune, une répartition équilibrée et diversifiée de loffre de logements.»
Il estime quune ville «est à loptimum lorsque chacun peut trouver sa place là où il le souhaite. Une fois ce principe posé, il convient de sassurer que les locataires et les propriétaires-occupants à revenus modestes trouvent une place dans chacun des quartiers dune ville. Or, au fil des ans, plus la ville est importante et plus le taux de locataires a remplacé celui des propriétaires occupants. Ce phénomène est accentué par la présence du logement social qui, par définition, napporte de solutions quà ceux qui souhaitent ou peuvent être locataires. Or, lattachement dun habitant à sa ville ne se noue pas de la même façon sil est locataire de son logement ou propriétaire.»
En fait, dit-il, «la vente HLM, outil de la politique locale de lhabitat. Pour cela, la vente HLM est un bon outil car elle permet de mettre en vente des appartements offrant un très bon rapport qualité/prix souvent dans des lieux où seul le locatif est présent. Elle contribue donc à la fois à diversifier lhabitat et à faire apparaître de la valeur foncière et immobilière là où aucune transaction ne se faisait plus. Cela crée les conditions pour que la ville sauto-régénère. Cette conception est souvent combattue par ceux qui craignent lévolution des copropriétés mal entretenues. Cette situation est souvent le fait de propriétaires bailleurs et rarement de propriétaires occupants. On retrouve là encore la question de lattachement au lieu et de la responsabilité qui en découle. La capacité quune ville offre pour la réalisation des parcours résidentiels les plus divers devrait être à la base des PLH.»
Les élus locaux membres des organes délibératifs des EPCI chargés délaborer puis de réviser ces programmes doivent donc, juge-t-il, «veiller au respect de lobjectif de mixité sociale et de diversité de lhabitat dans la mise en uvre de la politique du logement. Cette situation traduit une évolution profonde par rapport à celle qui prévalait avant la création des PLH où lobjectif de mixité sociale nétait pas inscrit dans la loi et était ou non pris en compte au niveau de chaque commune. La vente HLM sinscrit ainsi nécessairement dans un cadre préétabli et dans une politique urbaine globale.»
Il note aussi quil est désormais admis que si létat des logements ne prédispose pas à une évolution vers une copropriété dégradée, des logements peuvent être cédés en respectant les procédures de cession ordinaires. La cession de logements dans les secteurs ANRU contribue donc, pour lui, à la diversification des statuts des résidants de ces quartiers.
Il estime donc «indispensable de maintenir lautorisation préalable à toute cession de logement social par la commune ou par lautorité responsable de la mise en place du PLH sur lequel sapplique cette vente.»
Pour accéder au rapport, voir lien ci-dessous.
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