Édition du mercredi 17 juillet 2019
5G : 20 Ã 25 % des sites devront se situer « en zones peu denses »
Un an jour pour jour après la présentation de sa feuille de route pour le déploiement de la cinquième génération de téléphonie mobile (5G) en France, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) a lancé, lundi 15 juillet, la procédure d’attribution - pour 15 ans - des fréquences à « au moins » quatre opérateurs. Le projet est mis en consultation publique jusqu’au 4 septembre. Les enchères se dérouleront à l’automne pour une clôture avant la fin de l’année (prix de réserve fixé par le gouvernement). Objectif affiché : la couverture d’au moins deux villes par opérateur (soit une dizaine) avant la fin 2020, des deux tiers de la population en 2025, celle du tiers restant est attendue pour 2030.
Un calendrier de déploiement « plus resserré que celui de la 4G »
Dans sa déclaration à la presse, Sébastien Soriano, président de l’Arcep, dit imposer « une trajectoire exigeante » aux opérateurs afin de « soutenir les déploiements des équipements en bande 3,4-3,8 GHz (bande « cœur » de la 5G en Europe) au cours des années suivantes ». Cela se traduit précisément par l’équipement en 5G de 3 000 sites en 2022 (l’objectif est de 1 000 la même année en Allemagne), de 8 000 sites en 2024 et 12 000 sites en 2025. « Le niveau de service est défini par un débit au moins égal à 240 Mbit/s au niveau de chaque site ». Des expérimentations de la 5G, dont l’ambition est de « multiplier le débit par dix » et diviser de tout autant le délai de transmission, sont actuellement en cours dans plusieurs villes de France (lire Maire info du 21 décembre 2018).
Dans un communiqué, publié ce matin, Patrick Chaize, président de l’Association des villes et des collectivités pour les communications électroniques et l’audiovisuel (Avicca), dit accueillir « favorablement » ce calendrier de déploiement « bien plus resserré que celui de la 4G ».
« Au-delà de la désaturation des réseaux mobiles dans les zones les plus denses, le développement des services 5G devra bénéficier à tous les territoires », garantit l’Arcep. Interrogé, hier à l’Assemblée nationale, par Yannick Favennec Becot, député Libertés et Territoires de la Mayenne, Julien Denormandie, ministre qui suit le dossier au ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, a confirmé cet objectif.
Si la priorité est donnée aux « zones urbaines et économiques », notons que 20 à 25 % des sites en bande 3,4-3,8 GHz devront se situer « en zones peu denses, en ciblant l’activité économique, notamment l’industrie ». Interrogé par Maire info au printemps, Michel Sauvade, référent téléphonie mobile à l’AMF, expliquait que la 5G « répond surtout aux besoins des territoires ruraux. C’est une solution intéressante, qui répond, par exemple, à la question du maintien des personnes âgées à domicile, celle de la télémédecine ou encore aux enjeux de mobilité avec le véhicule autonome. » (lire Maire info du 29 avril).
Les routes principales couvertes en 2027
La mobilité a, justement, toute sa place dans ce plan 5G. Selon les objectifs européens, les principales zones urbaines et principaux axes de transport devront être couverts en 5G d’ici 2025. « Des obligations spécifiques sont envisagées avec deux grands jalons », confirme l’Arcep. Sont prévues « en 2025, la couverture des axes de type autoroutier (soit 16 642 km), puis en 2027, la couverture des routes principales (soit 54 913 km). » Ces obligations prévoient au moins des débits de 100 Mbit/s au niveau de chaque site. Elles « s’ajoutent aux obligations de couverture des routes et des voies ferrées inscrites par ailleurs dans le cadre du New Deal Mobile et de la bande 700 MHz », précise l’Arcep.
« Deux rendez-vous intermédiaires » auront lieu à l’horizon 2023 et à l’horizon 2028 « pour faire un point sur la mise en œuvre des obligations et sur les besoins », notamment concernant la couverture et la qualité de service des réseaux mobiles. Ces « clauses de revoyure » sont autant de points de « satisfaction » pour l’Avicca. Qui n’en oublie pas, pour autant, le déploiement de la fibre optique : « 2025 devrait être l’année du 100 % FttH (fibre optique jusqu'à l'abonné), sous réserve que le gouvernement rouvre le guichet France Très haut débit (la question de sa réouverture est étudiée par le gouvernement). Or si à cette date, les 12 000 sites 5G ne permettent de couvrir qu’une faible partie du territoire, la fracture numérique pourrait à nouveau être ressentie malgré une parfaite desserte fixe ».
Un calendrier de déploiement « plus resserré que celui de la 4G »
Dans sa déclaration à la presse, Sébastien Soriano, président de l’Arcep, dit imposer « une trajectoire exigeante » aux opérateurs afin de « soutenir les déploiements des équipements en bande 3,4-3,8 GHz (bande « cœur » de la 5G en Europe) au cours des années suivantes ». Cela se traduit précisément par l’équipement en 5G de 3 000 sites en 2022 (l’objectif est de 1 000 la même année en Allemagne), de 8 000 sites en 2024 et 12 000 sites en 2025. « Le niveau de service est défini par un débit au moins égal à 240 Mbit/s au niveau de chaque site ». Des expérimentations de la 5G, dont l’ambition est de « multiplier le débit par dix » et diviser de tout autant le délai de transmission, sont actuellement en cours dans plusieurs villes de France (lire Maire info du 21 décembre 2018).
Dans un communiqué, publié ce matin, Patrick Chaize, président de l’Association des villes et des collectivités pour les communications électroniques et l’audiovisuel (Avicca), dit accueillir « favorablement » ce calendrier de déploiement « bien plus resserré que celui de la 4G ».
« Au-delà de la désaturation des réseaux mobiles dans les zones les plus denses, le développement des services 5G devra bénéficier à tous les territoires », garantit l’Arcep. Interrogé, hier à l’Assemblée nationale, par Yannick Favennec Becot, député Libertés et Territoires de la Mayenne, Julien Denormandie, ministre qui suit le dossier au ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, a confirmé cet objectif.
Si la priorité est donnée aux « zones urbaines et économiques », notons que 20 à 25 % des sites en bande 3,4-3,8 GHz devront se situer « en zones peu denses, en ciblant l’activité économique, notamment l’industrie ». Interrogé par Maire info au printemps, Michel Sauvade, référent téléphonie mobile à l’AMF, expliquait que la 5G « répond surtout aux besoins des territoires ruraux. C’est une solution intéressante, qui répond, par exemple, à la question du maintien des personnes âgées à domicile, celle de la télémédecine ou encore aux enjeux de mobilité avec le véhicule autonome. » (lire Maire info du 29 avril).
Les routes principales couvertes en 2027
La mobilité a, justement, toute sa place dans ce plan 5G. Selon les objectifs européens, les principales zones urbaines et principaux axes de transport devront être couverts en 5G d’ici 2025. « Des obligations spécifiques sont envisagées avec deux grands jalons », confirme l’Arcep. Sont prévues « en 2025, la couverture des axes de type autoroutier (soit 16 642 km), puis en 2027, la couverture des routes principales (soit 54 913 km). » Ces obligations prévoient au moins des débits de 100 Mbit/s au niveau de chaque site. Elles « s’ajoutent aux obligations de couverture des routes et des voies ferrées inscrites par ailleurs dans le cadre du New Deal Mobile et de la bande 700 MHz », précise l’Arcep.
« Deux rendez-vous intermédiaires » auront lieu à l’horizon 2023 et à l’horizon 2028 « pour faire un point sur la mise en œuvre des obligations et sur les besoins », notamment concernant la couverture et la qualité de service des réseaux mobiles. Ces « clauses de revoyure » sont autant de points de « satisfaction » pour l’Avicca. Qui n’en oublie pas, pour autant, le déploiement de la fibre optique : « 2025 devrait être l’année du 100 % FttH (fibre optique jusqu'à l'abonné), sous réserve que le gouvernement rouvre le guichet France Très haut débit (la question de sa réouverture est étudiée par le gouvernement). Or si à cette date, les 12 000 sites 5G ne permettent de couvrir qu’une faible partie du territoire, la fracture numérique pourrait à nouveau être ressentie malgré une parfaite desserte fixe ».
Ludovic Galtier
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