Édition du mercredi 11 octobre 2017
46 % des collectivités ne remplaceront pas les départs de leurs agents en 2018
Les résultats de la 3e édition d'HoRHizons 2017, baromètre des ressources humaines de la fonction publique territoriale dévoilé hier au siège de l'AMF, interviennent dans un contexte de relations très tendues entre collectivités et gouvernement. S'appuyant sur une enquête de l'Institut CSA pour le CNFPT conduite du 19 juin au 7 juillet auprès de 805 collectivités et EPCI, l'étude est le fruit d'un « travail collectif et d'une vision partagée » entre l'AMF, le CNFPT, la FNCDG, l'ADF et Régions de France. Le CSFPT a également apporté sa pierre à l'édifice.
« Au-delà des chiffres, a souligné d'emblée Philippe Laurent, secrétaire général de l'AMF.Nous voulons mettre l'accent sur la qualité de la gestion des ressources humaines ».
Alors que l'étude fait apparaître que 73 % des collectivités et EPCI interrogés (+ 8 points par rapport à 2016) sont concernés par une réorganisation territoriale, les impacts RH, qui se font ou se feront ressentir, concernent les effectifs (49%), la mutualisation (45 %), les conditions de travail (25%), le régime indemnitaire (24%), le dialogue social (17 %) et la formation (16 %).
La baisse des dotations de l'Etat continue pour 58 % des collectivités et EPCI à peser sur les politiques RH, en particulier sur le recrutement (74 %), la pérennisation des emplois aidés (56 %), la gestion des contrats (51%) et la rémunération (43 %).
S'agissant des dépenses de personnel, le baromètre HoRHizons 2017 indique une nouvelle stagnation pour une collectivité de moins de 3500 habitants sur deux. Les augmentations de dépenses de personnel sont quant à elles visibles dans les régions (73 %) et les communautés de communes (59 %), les deux échelons les plus touchés par les transferts de personnel. Dans le même temps, les nouvelles mesures statutaires et indemnitaires entraînent une évolution des dépenses, qui font un bond de 44 % en 2016 à 56% en 2017.
Questionnés sur leurs intentions de recrutement en 2018, les collectivités et EPCI demeurent prudents, même si 26% d'entre eux (contre 23% en 2016) envisagent d'embaucher. Les communes de plus de 20 000 habitants, les communautés, les départements et les régions sont les plus concernés et les recrutements sont envisagés à hauteur de 79% sur des emplois permanents titulaires ou contractuels.
Parmi les raisons invoquées pour recruter figure en première place le remplacement des départs (44% contre 51% en 2016), notamment pour les communes de 3500 à 20 000 habitants. Toutefois, le non remplacement de tous les départs reste une tendance lourde (46% contre 53% en 2016).
L'étude fait également apparaître que les collectivités prévoient des créations de postes dans les services techniques (58% contre 49% en 2016), les services aménagement et développement (54% contre 51%) et les fonctions support (49% contre 34%).
En outre, si plus d'un tiers des collectivités affectent plus de 1% de la masse salariale à la formation des agents territoriaux en 2016, 26% des répondants reconnaissent aussi l'impact de la recherche d'économies budgétaires dans ce domaine ( lire Maire Info du 29 septembre).
Concernant les conditions de travail, le baromètre enregistre une forte augmentation (+ 12 points) des recours aux comités techniques et aux CHSCT, notamment dans le cadre de la mise en place du nouveau régime indemnitaire et pour la réalisation ou l'amélioration du document unique.
Près de trois collectivités sur dix ont également mis en place des dispositifs de prévention de l'inaptitude. « Les centres de gestion sont de plus en plus sollicités sur la question du reclassement », a indiqué Michel Hiriart, président de la FNCDG.
En revanche, seuls 6% des collectivités et EPCI ont mis en place des dispositifs de lutte contre les discriminations et les actions en faveur de l'égalité femmes/hommes chutent de 5 points par rapport à 2016.
« Il nous faut continuer à travailler, et ce dans plusieurs directions, a conclu François Deluga, président du CNFPT et vice-président de l'AMF. Mais, d'ores et déjà, les employeurs locaux tiennent à ce que soient reconnus leurs efforts pour la maîtrise des effectifs. »
Télécharger le baromètreHoRHizons 2017.
« Au-delà des chiffres, a souligné d'emblée Philippe Laurent, secrétaire général de l'AMF.Nous voulons mettre l'accent sur la qualité de la gestion des ressources humaines ».
Alors que l'étude fait apparaître que 73 % des collectivités et EPCI interrogés (+ 8 points par rapport à 2016) sont concernés par une réorganisation territoriale, les impacts RH, qui se font ou se feront ressentir, concernent les effectifs (49%), la mutualisation (45 %), les conditions de travail (25%), le régime indemnitaire (24%), le dialogue social (17 %) et la formation (16 %).
La baisse des dotations de l'Etat continue pour 58 % des collectivités et EPCI à peser sur les politiques RH, en particulier sur le recrutement (74 %), la pérennisation des emplois aidés (56 %), la gestion des contrats (51%) et la rémunération (43 %).
S'agissant des dépenses de personnel, le baromètre HoRHizons 2017 indique une nouvelle stagnation pour une collectivité de moins de 3500 habitants sur deux. Les augmentations de dépenses de personnel sont quant à elles visibles dans les régions (73 %) et les communautés de communes (59 %), les deux échelons les plus touchés par les transferts de personnel. Dans le même temps, les nouvelles mesures statutaires et indemnitaires entraînent une évolution des dépenses, qui font un bond de 44 % en 2016 à 56% en 2017.
Questionnés sur leurs intentions de recrutement en 2018, les collectivités et EPCI demeurent prudents, même si 26% d'entre eux (contre 23% en 2016) envisagent d'embaucher. Les communes de plus de 20 000 habitants, les communautés, les départements et les régions sont les plus concernés et les recrutements sont envisagés à hauteur de 79% sur des emplois permanents titulaires ou contractuels.
Parmi les raisons invoquées pour recruter figure en première place le remplacement des départs (44% contre 51% en 2016), notamment pour les communes de 3500 à 20 000 habitants. Toutefois, le non remplacement de tous les départs reste une tendance lourde (46% contre 53% en 2016).
L'étude fait également apparaître que les collectivités prévoient des créations de postes dans les services techniques (58% contre 49% en 2016), les services aménagement et développement (54% contre 51%) et les fonctions support (49% contre 34%).
En outre, si plus d'un tiers des collectivités affectent plus de 1% de la masse salariale à la formation des agents territoriaux en 2016, 26% des répondants reconnaissent aussi l'impact de la recherche d'économies budgétaires dans ce domaine ( lire Maire Info du 29 septembre).
Concernant les conditions de travail, le baromètre enregistre une forte augmentation (+ 12 points) des recours aux comités techniques et aux CHSCT, notamment dans le cadre de la mise en place du nouveau régime indemnitaire et pour la réalisation ou l'amélioration du document unique.
Près de trois collectivités sur dix ont également mis en place des dispositifs de prévention de l'inaptitude. « Les centres de gestion sont de plus en plus sollicités sur la question du reclassement », a indiqué Michel Hiriart, président de la FNCDG.
En revanche, seuls 6% des collectivités et EPCI ont mis en place des dispositifs de lutte contre les discriminations et les actions en faveur de l'égalité femmes/hommes chutent de 5 points par rapport à 2016.
« Il nous faut continuer à travailler, et ce dans plusieurs directions, a conclu François Deluga, président du CNFPT et vice-président de l'AMF. Mais, d'ores et déjà, les employeurs locaux tiennent à ce que soient reconnus leurs efforts pour la maîtrise des effectifs. »
Emmanuelle Quemard
Télécharger le baromètreHoRHizons 2017.
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