Édition du lundi 4 février 2013
3,6 millions de personnes « non ou mal logées »
Le mal-logement en France s'aggrave, dénonce la Fondation Abbé-Pierre dans son 18e rapport, rendu public vendredi dernier. « Les nouvelles sur le front du logement ne sont pas bonnes », résume Patrick Doutreligne, délégué général de la Fondation. Selon la Fondation, 685 000 personnes sont dépourvues de logement personnel en France (dont 133 000 sont sans domicile fixe), mais au total ce sont 3,6 millions qui sont « non ou mal logées » et plus de 5 millions qui se retrouvent « fragilisées » par la crise du logement.
La crise économique de 2008-2009 continue de produire « des effets particulièrement inquiétants », en particulier pour les plus modestes, qui sont les premiers touchés par la montée du chômage et de la pauvreté.
Signe d'une dégradation de la situation pour les locataires, « les impayés progressent et de nouveaux records » ont été atteints pour les expulsions (113 000 en 2011). En 2011, plus de 6 millions de ménages ont bénéfié d'une aide au logement, soit le « niveau le plus élevé » depuis la création de ces aides.
Pour les sans-domicile, la Fondation observe que l'augmentation des appels au 115 « se manifeste dans des territoires jusqu'à présent épargnés, y compris dans les zones rurales ».
Les logements inconfortables ou surpeuplés ne sont d'ailleurs pas l'apanage de Paris et des grandes villes. « De façon inattendue », c'est dans les grandes villes à prix bas que le mal-logement est le plus présent, concernant près de 4 ménages sur 10.
L'explosion du nombre de familles mono-parentales (1,7 million de ménages) génère aussi de nouvelles situations de mal-logement, auxquelles répondent mal les politiques publiques.
La crise économique de 2008-2009 continue de produire « des effets particulièrement inquiétants », en particulier pour les plus modestes, qui sont les premiers touchés par la montée du chômage et de la pauvreté.
Signe d'une dégradation de la situation pour les locataires, « les impayés progressent et de nouveaux records » ont été atteints pour les expulsions (113 000 en 2011). En 2011, plus de 6 millions de ménages ont bénéfié d'une aide au logement, soit le « niveau le plus élevé » depuis la création de ces aides.
Pour les sans-domicile, la Fondation observe que l'augmentation des appels au 115 « se manifeste dans des territoires jusqu'à présent épargnés, y compris dans les zones rurales ».
Les logements inconfortables ou surpeuplés ne sont d'ailleurs pas l'apanage de Paris et des grandes villes. « De façon inattendue », c'est dans les grandes villes à prix bas que le mal-logement est le plus présent, concernant près de 4 ménages sur 10.
L'explosion du nombre de familles mono-parentales (1,7 million de ménages) génère aussi de nouvelles situations de mal-logement, auxquelles répondent mal les politiques publiques.
En attendant la grande loi-cadre sur le logement et l'urbanisme prévue en juin, la Fondation salue d'ores et déjà l'encadrement des loyers à la relocation, le passage de 20 à 25% de logements sociaux dans les communes visées par la loi SRU, ainsi que la cession de terrains publics pour en construire.
Mais pour atteindre l'objectif de production de 500 000 logements par an, dont 150 000 logements sociaux, comme préconisé dans le « Contral social » qu'avait signé le candidat Hollande, il faudra que l'Etat s'implique davantage financièrement, insiste la Fondation.
Elle réclame surtout une vraie « cohérence » de la politique du logement, pour que les plus modestes, fragilisés par la crise, ne se retrouvent pas à la rue, contraints alors de faire appel à l'hébergement d'urgence déjà totalement engorgé.
Télécharger le rapport 2013.
Mais pour atteindre l'objectif de production de 500 000 logements par an, dont 150 000 logements sociaux, comme préconisé dans le « Contral social » qu'avait signé le candidat Hollande, il faudra que l'Etat s'implique davantage financièrement, insiste la Fondation.
Elle réclame surtout une vraie « cohérence » de la politique du logement, pour que les plus modestes, fragilisés par la crise, ne se retrouvent pas à la rue, contraints alors de faire appel à l'hébergement d'urgence déjà totalement engorgé.
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