Édition du jeudi 17 novembre 2016
La baisse des dotations pèse de plus en plus sur la gestion des ressources humaines des collectivités
La deuxième édition du baromètre sur les ressources humaines, HoRHizons 2016, a été rendue publique hier à l'AMF. « C’est un bon indicateur pour tordre le cou à tous les poncifs de comptoir circulant, surtout en période électorale. Nous sommes au contraire dans l’objectivation des faits, pour le présent et pour l’avenir », a d’emblée posé François Deluga, président du CNFPT et de la commission FPT de l’AMF.
Ce baromètre a été voulu par l’AMF pour rendre compte des tendances de l’emploi territorial et des politiques RH des collectivités territoriales et des intercommunalités. S’y sont associés, depuis 2015, la Fédération nationale des centres de gestion et le CNFPT et, cette année, l’Assemblée des départements de France et Régions de France. L’étude, réalisée par l’Institut CSA, s’appuie donc sur un large échantillon de 816 collectivités interrogées par téléphone cet été.
La comparaison avec la première édition permet de confronter les tendances observées en 2015. Beaucoup se confirment. A commencer par la stagnation des dépenses de personnel, voire leur baisse, un peu plus marquée que l’an dernier pour 13 % des collectivités interrogées.
La baisse des dotations de l’Etat continue d’avoir un impact fort sur les ressources humaines pour une grande majorité des collectivités. Avec des répercussions prévisibles et encore plus sensibles sur la rémunération des agents, leur promotion et leur avancement. Quant à la réforme PPCR (parcours professionnels, carrières et rémunérations), qui commence à peine à entrer en application, les collectivités sont visiblement encore très partagées sur sa pertinence. Mais s’accordent pour juger qu’elle est coûteuse !
Les intentions de recrutement, elles, restent plus que modérées. 23 % des collectivités à peine envisagent de recruter en 2017, et seules 8 % en sont certaines. Ce chiffre global masque de fortes disparités selon la taille des collectivités.
Si recrutement il y a, ce sera surtout pour remplacer des agents sur des emplois permanents ou recruter des emplois aidés ; la création de postes se limite à 16 % des collectivités. Deux secteurs émergent, sans surprise : l’enfance, l’éducation et la jeunesse, et les services techniques, avec une montée en puissance à noter des fonctions supports (finances, ressources humaines). C’est en soi l’illustration de ce que l’on appelle les services contraints.
Quant aux départs, plus de la moitié des collectivités envisagent de ne pas les remplacer. Une tendance en nette progression (+9 points) par rapport à l’an dernier.
Ce n’est pas du côté de la dématérialisation qu’il faut aller chercher les réductions d’effectifs, car, selon les collectivités interrogées, celle-ci n’a pas d’effet notable en ce domaine. En revanche, la dématérialisation accompagne la réorganisation de services.
Un progrès à noter, sur l’égalité hommes femmes, puisque le baromètre observe une nette progression des actions engagées par les collectivités, qui passent de 31 % à 49 % dans ce domaine. L’inventaire des risques professionnels reste en revanche encore en deçà des obligations ; la moitié des collectivités seulement l’a réalisé.
Dernier chiffre à relever, celui de l’effort de formation. Plus de quatre collectivités sur dix (43 %) consacrent plus de 1 % de leur masse salariale à la formation de leurs agents. L’occasion pour François Deluga d’inviter le gouvernement à revenir sur sa décision de ne pas rétablir la cotisation des employeurs locaux à 1 % (lire Maire info d’hier). A défaut, « je devrais écrire aux employeurs en janvier que l’offre de formation sera réduite », prévient-il. Philippe Laurent, secrétaire général de l’AMF et Michel Hiriart, président de la Fédération nationale des centres de gestion, tous deux présents hier pour la présentation du baromètre, ont apporté leur soutien au président du CNFPT sur ce sujet.
Télécharger le baromètre HoRHizons.
Ce baromètre a été voulu par l’AMF pour rendre compte des tendances de l’emploi territorial et des politiques RH des collectivités territoriales et des intercommunalités. S’y sont associés, depuis 2015, la Fédération nationale des centres de gestion et le CNFPT et, cette année, l’Assemblée des départements de France et Régions de France. L’étude, réalisée par l’Institut CSA, s’appuie donc sur un large échantillon de 816 collectivités interrogées par téléphone cet été.
La comparaison avec la première édition permet de confronter les tendances observées en 2015. Beaucoup se confirment. A commencer par la stagnation des dépenses de personnel, voire leur baisse, un peu plus marquée que l’an dernier pour 13 % des collectivités interrogées.
La baisse des dotations de l’Etat continue d’avoir un impact fort sur les ressources humaines pour une grande majorité des collectivités. Avec des répercussions prévisibles et encore plus sensibles sur la rémunération des agents, leur promotion et leur avancement. Quant à la réforme PPCR (parcours professionnels, carrières et rémunérations), qui commence à peine à entrer en application, les collectivités sont visiblement encore très partagées sur sa pertinence. Mais s’accordent pour juger qu’elle est coûteuse !
Les intentions de recrutement, elles, restent plus que modérées. 23 % des collectivités à peine envisagent de recruter en 2017, et seules 8 % en sont certaines. Ce chiffre global masque de fortes disparités selon la taille des collectivités.
Si recrutement il y a, ce sera surtout pour remplacer des agents sur des emplois permanents ou recruter des emplois aidés ; la création de postes se limite à 16 % des collectivités. Deux secteurs émergent, sans surprise : l’enfance, l’éducation et la jeunesse, et les services techniques, avec une montée en puissance à noter des fonctions supports (finances, ressources humaines). C’est en soi l’illustration de ce que l’on appelle les services contraints.
Quant aux départs, plus de la moitié des collectivités envisagent de ne pas les remplacer. Une tendance en nette progression (+9 points) par rapport à l’an dernier.
Ce n’est pas du côté de la dématérialisation qu’il faut aller chercher les réductions d’effectifs, car, selon les collectivités interrogées, celle-ci n’a pas d’effet notable en ce domaine. En revanche, la dématérialisation accompagne la réorganisation de services.
Un progrès à noter, sur l’égalité hommes femmes, puisque le baromètre observe une nette progression des actions engagées par les collectivités, qui passent de 31 % à 49 % dans ce domaine. L’inventaire des risques professionnels reste en revanche encore en deçà des obligations ; la moitié des collectivités seulement l’a réalisé.
Dernier chiffre à relever, celui de l’effort de formation. Plus de quatre collectivités sur dix (43 %) consacrent plus de 1 % de leur masse salariale à la formation de leurs agents. L’occasion pour François Deluga d’inviter le gouvernement à revenir sur sa décision de ne pas rétablir la cotisation des employeurs locaux à 1 % (lire Maire info d’hier). A défaut, « je devrais écrire aux employeurs en janvier que l’offre de formation sera réduite », prévient-il. Philippe Laurent, secrétaire général de l’AMF et Michel Hiriart, président de la Fédération nationale des centres de gestion, tous deux présents hier pour la présentation du baromètre, ont apporté leur soutien au président du CNFPT sur ce sujet.
Emmanuelle Stroesser
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