Édition du vendredi 30 octobre 2015
Les salaires de la FPT plutôt orientés à la baisse
La note annuelle de l’Insee sur les salaires dans la fonction publique territoriale (FPT) a été publiée hier. Le constat est globalement le même que l’an dernier : les salaires, en particulier les plus bas, sont orientés à la baisse. L’étude porte sur les salaires de 2013.
On est, une fois de plus, assez éloigné des discours sur des fonctionnaires territoriaux grassement rémunérés et des dépenses de fonctionnement exponentielles. Les chiffres publiés par l’Insee sont tout autres : avec un salaire médian de 1659 euros net, les fonctionnaires territoriaux ont des salaires plutôt bas, et ils ont encore diminué en 2013 compte tenu de l’inflation (-0,1 % en euros constants). Pour les non-titulaires, la situation est encore moins favorable : leur salaire moyen s’établit pour 2013 à 1 603 euros net, en baisse de 0,4 %.
Fin 2013, la FPT employait 1,899 million de salariés, répartis (en arrondissant légèrement) entre 80 % de titulaires et 20 % de non-titulaires, dont les contrats aidés. Parmi les titulaires, on compte 76,8 % d’agents de catégorie C, 14,1 % de catégories B et 9,1 % de catégories A. C’est cette très forte prégnance des catégories C qui explique le faible niveau des salaires dans la FPT, par rapport aux fonctions publiques d’État ou hospitalière, où les catégories C ne sont pas majoritaires.
Autre élément qui joue sur la baisse des salaires : les prélèvements sont en hausse, notamment les cotisations retraite – hausse qui va se poursuivre encore plusieurs années, puisque la réforme des retraites de 2010 prévoit une augmentation continue des cotisations retraite des fonctionnaires jusqu’en 2020. Le point d’indice, gelé, n’a pas bougé, tandis que les « primes et rémunérations annexes » ont globalement reculé. La fin de l’exonération de cotisations salariales sur les heures supplémentaire, décidée en septembre 2012, a pesé en 2013 sur les rémunérations.
Autre élément qui tire vers le bas les salaires dans la FPT : le recours important aux emplois aidés. L’Insee note que le nombre de contrats aidés à fortement augmenté en 2013 (+ 21,4 % en équivalents temps plein). Les salaires de ces contrats aidés étant « parmi les plus faibles », ils tirent l’ensemble des chiffres vers le bas.
Si l’on observe l’évolution des salaires par catégorie, on constate que seule la catégorie B a vu ses revenus augmenter légèrement (+0.7 %) en 2013, tandis que les catégories C et A ont diminué (de 0,4 et 0,3 %). L’Insee explique cette hausse des salaires de la catégorie B par « des revalorisations de grilles pour certains métiers comme les assistants socio-éducatifs ou les techniciens paramédicaux ».
Comme chaque année, l’Insee donne un décompte précis des salaires pour chaque employeur de la FPT. Sans différence avec les années précédentes, ce sont les agents communaux et ceux des CCAS qui sont les plus mal lotis, avec, respectivement, un salaire moyen de 1 758 euros et de 1 649 euros. Chiffre notable : c’est dans les communes seules que les salaires sont en baisse nette. Les salaires des agents communaux ont baissé de 0,4 %, en 2013, alors que ceux de tous les autres employeurs ont augmenté entre 0,1 et 0,4 %. C’est, là encore, le recours aux emplois aidés qui explique ce chiffre.
Parmi les autres employeurs de la FPT, ce sont les départements et les Sdis qui payent le mieux (2 071 et 2 515 euros de salaire moyen).
Enfin, autre constat qui ne change pas, d’année en année : les femmes sont payées en moyenne, dans la fonction publique territoriale, 200 euros de moins par mois que les hommes. Le salaire moyen des femmes s’établissait en 2013 à 1 769 euros, contre 1 963 euros pour les hommes.
Télécharger l’étude de l’Insee.
On est, une fois de plus, assez éloigné des discours sur des fonctionnaires territoriaux grassement rémunérés et des dépenses de fonctionnement exponentielles. Les chiffres publiés par l’Insee sont tout autres : avec un salaire médian de 1659 euros net, les fonctionnaires territoriaux ont des salaires plutôt bas, et ils ont encore diminué en 2013 compte tenu de l’inflation (-0,1 % en euros constants). Pour les non-titulaires, la situation est encore moins favorable : leur salaire moyen s’établit pour 2013 à 1 603 euros net, en baisse de 0,4 %.
Fin 2013, la FPT employait 1,899 million de salariés, répartis (en arrondissant légèrement) entre 80 % de titulaires et 20 % de non-titulaires, dont les contrats aidés. Parmi les titulaires, on compte 76,8 % d’agents de catégorie C, 14,1 % de catégories B et 9,1 % de catégories A. C’est cette très forte prégnance des catégories C qui explique le faible niveau des salaires dans la FPT, par rapport aux fonctions publiques d’État ou hospitalière, où les catégories C ne sont pas majoritaires.
Autre élément qui joue sur la baisse des salaires : les prélèvements sont en hausse, notamment les cotisations retraite – hausse qui va se poursuivre encore plusieurs années, puisque la réforme des retraites de 2010 prévoit une augmentation continue des cotisations retraite des fonctionnaires jusqu’en 2020. Le point d’indice, gelé, n’a pas bougé, tandis que les « primes et rémunérations annexes » ont globalement reculé. La fin de l’exonération de cotisations salariales sur les heures supplémentaire, décidée en septembre 2012, a pesé en 2013 sur les rémunérations.
Autre élément qui tire vers le bas les salaires dans la FPT : le recours important aux emplois aidés. L’Insee note que le nombre de contrats aidés à fortement augmenté en 2013 (+ 21,4 % en équivalents temps plein). Les salaires de ces contrats aidés étant « parmi les plus faibles », ils tirent l’ensemble des chiffres vers le bas.
Si l’on observe l’évolution des salaires par catégorie, on constate que seule la catégorie B a vu ses revenus augmenter légèrement (+0.7 %) en 2013, tandis que les catégories C et A ont diminué (de 0,4 et 0,3 %). L’Insee explique cette hausse des salaires de la catégorie B par « des revalorisations de grilles pour certains métiers comme les assistants socio-éducatifs ou les techniciens paramédicaux ».
Comme chaque année, l’Insee donne un décompte précis des salaires pour chaque employeur de la FPT. Sans différence avec les années précédentes, ce sont les agents communaux et ceux des CCAS qui sont les plus mal lotis, avec, respectivement, un salaire moyen de 1 758 euros et de 1 649 euros. Chiffre notable : c’est dans les communes seules que les salaires sont en baisse nette. Les salaires des agents communaux ont baissé de 0,4 %, en 2013, alors que ceux de tous les autres employeurs ont augmenté entre 0,1 et 0,4 %. C’est, là encore, le recours aux emplois aidés qui explique ce chiffre.
Parmi les autres employeurs de la FPT, ce sont les départements et les Sdis qui payent le mieux (2 071 et 2 515 euros de salaire moyen).
Enfin, autre constat qui ne change pas, d’année en année : les femmes sont payées en moyenne, dans la fonction publique territoriale, 200 euros de moins par mois que les hommes. Le salaire moyen des femmes s’établissait en 2013 à 1 769 euros, contre 1 963 euros pour les hommes.
F.L.
Télécharger l’étude de l’Insee.
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