Édition du vendredi 23 septembre 2016
De fortes inégalités hommes-femmes persistent dans la FPT
Après les parlementaires et les élus locaux (lire Maire info du 5 septembre 2016), c'est au tour de la fonction publique territoriale (FPT) d'être scrutée pour sa capacité ou non à faire de la parité une réalité... Dans une étude publiée hier, le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) a pris le parti d'observer l'emploi, les métiers, les conditions de travail et le déroulement de carrière dans la FPT sous l'angle du genre. Le résultat de cette étude est synthétisé dans son titre : « Situation comparée entre les femmes et les hommes territoriaux : en marche vers l'égalité professionnelle ? ». Le point d'interrogation suffit à lui seul à indiquer que la randonnée n'est pas terminée...
Et pourtant, la FPT est largement féminisée. C'est un premier constat. Certains secteurs, et plus particulièrement des métiers se conjuguent au féminin plutôt qu'au masculin. Par exemple, 88 % des agents travaillant dans les CCAS et caisses des écoles sont des femmes. « Cinq des dix principaux métiers regroupent plus de 80 % de femmes », signale l'étude. Autant dire que la mixité des métiers est « faible ».
Il en découle que les femmes sont « toujours touchées par une plus grande précarité et restent cantonnées aux domaines du social, de la petite enfance et de la santé ». Cela explique aussi que « les inégalités professionnelles persistent, même si le statut (de la FPT) les amoindrit », note l'étude. Des exemples ? Sept contractuels sur dix sont des femmes. Le temps partiel les touche bien plus. En 2013, l’écart de salaire entre les femmes et les hommes reste notable, même s’il a tendance à se réduire avec le temps. C'est aussi la conséquence d'une situation familiale (maternité, congé parental) qui impacte le déroulement de carrière des femmes, et largement moins celle des hommes.
Plus troublante, cette persistance d'un « plafond de verre » qui empêcherait les femmes de davantage accéder à des postes hiérarchiques alors qu'elles ont un meilleur taux de réussite que les hommes aux concours de catégorie A+.
Ainsi, la part des femmes dans les emplois fonctionnels montre une inégalité d’accès aux grades les plus élevés, relève l'étude. Par exemple, la part des femmes parmi les attachés est de 46 % mais chute à 28 % pour les administrateurs et à 20 % pour les ingénieurs. Reste que l'accès aux emplois fonctionnels est meilleur dans les petites communes (moins de 1000 habitants) et les communautés de communes que dans les grandes villes et les communautés d'agglomération ou urbaines.
Par ailleurs, près de deux tiers des emplois de direction dans les grandes collectivités restent occupés par des hommes alors que la part des femmes, qui progresse nettement cependant, était de 35 % au 31 décembre 2014 (contre 18,6 % en 2005). On constate néanmoins que « plus les postes sont à responsabilité, plus la part des femmes à ces postes diminue ».
Conclusion de tout cela, les femmes gagnent, globalement et en moyenne, moins que les hommes et l'écart de salaire net moyen est de 11% en faveur des hommes, calcule l'étude.
Les résultats de cette étude ont été dévoilés il y a quelques jours à la députée des Yvelines, Françoise Descamps-Crosnier, chargée cet été par le Premier ministre d'une mission sur l'égalité entre les hommes et les femmes dans la fonction publique en matière de rémunération et de promotion. Ses propositions sont attendues d'ici à la fin de l'année.
Ils seront également utiles aux collectivités qui trouveront là des éléments de comparaison pour mesurer l'état de la parité dans leur collectivité. Sachant que cet exercice est devenu obligatoire cette année pour les communes et EPCI de plus de 20 000 habitants (de même que pour les conseils régionaux et départementaux) qui doivent présenter à leur assemblée délibérante un rapport annuel sur la situation en matière d'égalité entre les hommes et les femmes sur leur territoire, et ce avant le débat budgétaire. Le CNFPT a d'ailleurs édité en mai dernier un guide pour accompagner les collectivités dans cet exercice.
Télécharger l’étude.
Télécharger le guide.
Et pourtant, la FPT est largement féminisée. C'est un premier constat. Certains secteurs, et plus particulièrement des métiers se conjuguent au féminin plutôt qu'au masculin. Par exemple, 88 % des agents travaillant dans les CCAS et caisses des écoles sont des femmes. « Cinq des dix principaux métiers regroupent plus de 80 % de femmes », signale l'étude. Autant dire que la mixité des métiers est « faible ».
Il en découle que les femmes sont « toujours touchées par une plus grande précarité et restent cantonnées aux domaines du social, de la petite enfance et de la santé ». Cela explique aussi que « les inégalités professionnelles persistent, même si le statut (de la FPT) les amoindrit », note l'étude. Des exemples ? Sept contractuels sur dix sont des femmes. Le temps partiel les touche bien plus. En 2013, l’écart de salaire entre les femmes et les hommes reste notable, même s’il a tendance à se réduire avec le temps. C'est aussi la conséquence d'une situation familiale (maternité, congé parental) qui impacte le déroulement de carrière des femmes, et largement moins celle des hommes.
Plus troublante, cette persistance d'un « plafond de verre » qui empêcherait les femmes de davantage accéder à des postes hiérarchiques alors qu'elles ont un meilleur taux de réussite que les hommes aux concours de catégorie A+.
Ainsi, la part des femmes dans les emplois fonctionnels montre une inégalité d’accès aux grades les plus élevés, relève l'étude. Par exemple, la part des femmes parmi les attachés est de 46 % mais chute à 28 % pour les administrateurs et à 20 % pour les ingénieurs. Reste que l'accès aux emplois fonctionnels est meilleur dans les petites communes (moins de 1000 habitants) et les communautés de communes que dans les grandes villes et les communautés d'agglomération ou urbaines.
Par ailleurs, près de deux tiers des emplois de direction dans les grandes collectivités restent occupés par des hommes alors que la part des femmes, qui progresse nettement cependant, était de 35 % au 31 décembre 2014 (contre 18,6 % en 2005). On constate néanmoins que « plus les postes sont à responsabilité, plus la part des femmes à ces postes diminue ».
Conclusion de tout cela, les femmes gagnent, globalement et en moyenne, moins que les hommes et l'écart de salaire net moyen est de 11% en faveur des hommes, calcule l'étude.
Les résultats de cette étude ont été dévoilés il y a quelques jours à la députée des Yvelines, Françoise Descamps-Crosnier, chargée cet été par le Premier ministre d'une mission sur l'égalité entre les hommes et les femmes dans la fonction publique en matière de rémunération et de promotion. Ses propositions sont attendues d'ici à la fin de l'année.
Ils seront également utiles aux collectivités qui trouveront là des éléments de comparaison pour mesurer l'état de la parité dans leur collectivité. Sachant que cet exercice est devenu obligatoire cette année pour les communes et EPCI de plus de 20 000 habitants (de même que pour les conseils régionaux et départementaux) qui doivent présenter à leur assemblée délibérante un rapport annuel sur la situation en matière d'égalité entre les hommes et les femmes sur leur territoire, et ce avant le débat budgétaire. Le CNFPT a d'ailleurs édité en mai dernier un guide pour accompagner les collectivités dans cet exercice.
E.S.
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