Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du lundi 19 janvier 2009
Élus locaux

Agression du maire de Vincennes (Val-de-Marne): le prévenu jugé ce lundi par le tribunal correctionnel de Créteil

Le père de 34 ans qui avait agressé en novembre dernier le maire de Vincennes (Val-de-Marne), Laurent Lafon (NC), dans son bureau à la mairie, faute de place en crèche, comparaît ce lundi devant le tribunal correctionnel de Créteil. Poursuivi pour violences aggravées, le prévenu, sans antécédent judiciaire et qui travaille dans le service informatique d'une banque, avait été placé sous contrôle judiciaire dans l'attente de son procès. Le 14 novembre au matin, cet homme était venu avec son épouse rencontrer Laurent Lafon, également conseiller régional d'Ile-de-France, pour lui demander une place en crèche pour leur bébé. Devant les explications du maire qui leur disait qu'il ne pouvait pas répondre favorablement à leur demande, le ton était monté. Refusant de quitter le bureau du maire, le père s'était énervé et avait frappé M. Lafon, avant d'être ceinturé par un fonctionnaire de la ville ayant entendu les cris. Il avait été interpellé sur place par les services de police. L'élu, qui a reçu plusieurs coups au visage, ainsi que d'autres coups alors qu'il avait chuté à terre, s'est vu reconnaître une incapacité totale de travail (ITT) de 10 jours. En garde à vue, son agresseur, qui s'est vu de son côté reconnaître deux jours d'ITT, avait affirmé, pour expliquer son geste, que le maire l'avait insulté. Selon les services de la ville de Vincennes, le couple était sur liste d'attente pour une place en crèche. Malgré les difficultés dont il avait fait état pour la garde de son enfant, il n'était pas possible de lui attribuer une place, les attributions à Vincennes passant devant une commission publique instaurée dans un souci de transparence, avait expliqué la municipalité. Le maire de Vincennes avait reçu le soutien de Jacques Pélissard, président de l’Association des maires de France, qui avait exprimé dans un communiqué sa «totale solidarité» avec le maire de Vincennes. «Cette agression physique, expliquait-il, (…) est d’autant plus intolérable qu’elle s’est portée sur un élu de proximité qui comme l’ensemble de ses collègues au sein des 36.000 communes françaises, travaille quotidiennement à l’écoute et au service de ses concitoyens. Cela souligne bien la difficulté de notre mission face à des demandes de plus en plus pressantes de citoyens qui parfois ne respectent même plus l’autorité publique.» Face à ce fait divers, Jacques Pélissard «rappel(ait), non seulement aux citoyens mais aussi aux pouvoirs publics qui en sont les garants, l’importance du respect dû aux maires, qui défendent les valeurs de Liberté, d’Egalité et de Fraternité, et qui tissent quotidiennement le lien social au sein de notre République.»

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