Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mardi 31 mars 2015
Élections

Élections départementales : résultats définitifs et incertitudes sur certaines présidences

La droite a obtenu 2 418 sièges, la gauche 1 592 et le FN 62 aux premier et second tours des élections départementales, selon un décompte de l'AFP portant sur tous les résultats définitifs publiés hier par le ministère de l'Intérieur. Les élus « divers »  ont obtenu 32 sièges et l'extrême droite, hors FN, 4 sièges.
Les binômes Union de la droite (UD, constituée à parité UMP-UDI), ceux de l'UMP et ceux de UDI totalisent 1 956 sièges. Les binômes Union de la gauche (UG, associant un socialiste à un représentant d'un autre parti de gauche) et les binômes PS (constitués de deux candidats PS) ont gagné 1 218 sièges. Sur ce nombre, 1 028 sièges échoient à des socialistes, contre 1 439 avant les deux tours de scrutin, a précisé à l'AFP Christophe Borgel, secrétaire national aux élections du PS.
En voix, la droite a totalisé 45,03% des suffrages exprimés au second tour, contre 32,12% pour la gauche et 22,23% pour le Front national, avait annoncé à la mi-journée le ministère de l'Intérieur dans sa totalisation définitive.
La répartition des sièges, par nuance politique des binômes, est la suivante : PCF : 30 ; FG : 78 ; PS : 810 ; UG : 408 ; PRG : 30 ; DVG : 234 ; EELV : 2 ; DIV : 32 ; MoDem : 14 ; Union centriste (binômes constitués d'un UDI et d'un MoDem) : 8 ; UDI : 86 ; UMP : 494 ; UD : 1 376 ; Debout la France : 2 ; DVD : 438 ; FN : 62 ; EXD : 4
Jeudi, l’élection de quelques présidents de conseils généraux apparaît toujours serrée ou avec des incertitudes. Dans l’Allier, les jeux sont ouverts pour la succession du communiste Jean-Paul Dufrègne à la tête de ce département qui a basculé à la droite rassemblée au sein de l'Union républicaine pour le Bourbonnais (UMP, UDI, MoDem et DVD). Potentiels candidats à la présidence : le sénateur UMP Gérard Dériot, qui a déjà présidé le conseil général de 1992 à 1998 et de 2001 à 2008 ; la maire de Saint-Germain-des-Fossés et vice-présidente de l'agglomération de Vichy, Elisabeth Albert-Cuisset et l'adjoint à l'urbanisme à la mairie de Vichy, Frédéric Aguilera.
En Essonne, l’UMP Georges Tron, qui espérait succéder au socialiste Jérôme Guedj, a vu sa candidature rejetée hier par les autres élus de droite. Il se présentera tout de même contre le candidat officiel choisi par son camp, le maire UMP de Montgeron François Durovray.
Dans le Gard, la gauche a remporté 11 cantons contre 10 à la droite et un au FN, mais le président sortant du conseil général, le socialiste Jean Denat, a été battu dans son canton de Vauvert. Le socialiste Denis Bouade, premier vice-président, mais aussi le divers gauche Alexandre Pissas pourraient être candidats.
En Lozère, seul département à basculer à gauche, pèse l'inconnue d'un canton, où les vainqueurs classés divers gauche ont souligné n'être « ni de droite ni de gauche ». La droite, qui avait jusque-là toujours dirigé le département le moins peuplé de France, a remporté six cantons. La gauche en a gagné six, plus celui de Chirac, remporté par un binôme divers gauche mais qui se revendique « ni de droite ni de gauche ».
Dans le Pas-de-Calais, le PS et ses alliés, en remportant 18 des 39 cantons, se sont assurés une majorité relative devant permettre à Michel Dagbert de garder la présidence du département. L'incertitude porte sur l'attitude du Front de gauche : ses quatre élus décideront-ils de rallier la majorité, ou voteront-ils au cas par cas ?
Dans le Rhône, la droite ayant remporté 12 cantons sur 13, la présidence sera disputée entre l'UMP Christophe Guilloteau et l'UDI Daniel Pomeret, maire d'Anse. Après la victoire de binômes UMP dans six cantons, de ceux de l'UDI dans trois et de binômes d'union de la droite également dans trois, l'UMP a revendiqué la victoire dimanche et escompte imposer son candidat dans un département historiquement centriste.
Dans le Tarn-et-Garonne, département présidé depuis 45 ans par la famille Baylet et depuis 30 ans par le patron du PRG Jean-Michel Baylet, candidat à sa succession à ce poste, droite et gauche sont sorties du second tour avec 14 sièges chacune. Le sort de la majorité dépendra jeudi de l'attitude du quinzième binôme élu, qui se revendique sans étiquette.
Dans le Vaucluse, dont la majorité sortante était socialiste, on compte 12 élus pour la gauche, autant pour la droite, 6 pour le FN et 4 pour la Ligue du Sud de l'ex-FN Jacques Bompard, laissant augurer des lendemains difficiles pour dégager une majorité départementale claire.
Enfin, dans l’Aisne, département longtemps considéré comme pouvant passer au Front national, la droite a obtenu une courte victoire (neuf des 21 cantons gagnés, avec 6 binômes UMP, un UDI, deux DVD) et de justesse la majorité relative, devant la gauche (huit cantons) et le FN (quatre). Hier, un accord est intervenu entre l’UMP et l’UDI qui présentera à la présidence un candidat UDI.
(Avec Afp).

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