Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du jeudi 26 mars 2015
Élections

Second tour des départementales : il y aura 278 triangulaires

Le ministère de l’Intérieur a livré hier les chiffres officiels des candidatures, 24 h après la date limite de dépôt (mardi 24 mars à 16 h). Le second tour verra s’affronter 1 602 binômes de droite, 1 334 de gauche et 1 107 FN. Dans les 314 cantons où des triangulaires étaient possibles, 36 binômes se sont finalement désistés : il y aura donc 278 triangulaires dimanche.
Rappelons que pour figurer au second tour, il fallait soit être arrivé à la première ou seconde place du premier tour, soit avoir réuni plus de 12,5 % des voix des électeurs inscrits. Le Front national sera évidemment au centre de la quasi-totalité des triangulaires (273 sur 278).
Pour une telle élection, le nombre de désistements est particulièrement faible. C’est en grande partie la conséquence de la décision de la direction de l’UMP de ne pas se désister en faveur de la gauche en cas de triangulaire en présence du FN. À gauche, en revanche, la direction du PS a fixé une règle claire : là où le PS était présent au second tour en troisième position et sans être « en situation de l’emporter », les candidats étaient appelés à se désister.
Localement, ces consignes ont été globalement respectées. À quelques exceptions près : dans les départements que le Front national est susceptible de remporter, les états-majors locaux de l’UMP ont parfois choisi de passer outre les consignes de leur président et de se retirer. C’est le cas dans des cantons du Vaucluse, de l’Aisne et du Pas-de-Calais. Dans la presque totalité des autres cas, les candidats UMP se sont maintenus.
À l’inverse, quelques candidats socialistes ont fait le choix de se maintenir bien qu’étant troisièmes et sans espoir de l’emporter : c’est le cas dans le Doubs, par exemple (canton de Saint-Vit) ou au Cateau-Cambrésis, dans le Nord.
L’issue du scrutin est à ce jour très incertaine. Elle dépendra en particulier des reports de voix, dans les cantons où seuls deux binômes s’affrontent. Selon un sondage Ipsos pour Le Figaro et Europe 1, publié ce matin, le Front national perdrait ses duels aussi bien contre le PS que contre l’UMP. Mais selon ce sondage, il y aurait apparemment un important report des voix UMP vers le FN en cas de duel PS/FN, puisque dans ce cas le premier ne l’emporterait que par 54 % des voix contre 46 % au parti de Marine Le Pen. Selon ce sondage toujours, les intentions de vote aux triangulaires mettent les trois partis proches de l’égalité : 35 % pour la gauche, 34 % pour la droite classique, 31 % pour le FN.
Dimanche, à l’issue du second tour, la droite est en mesure de ravir entre quinze et trente départements à la gauche. Quant au Front national, il peut espérer en reporter entre un et cinq. Même s’il ne remportait aucun département, il va probablement gagner entre 50 et 110 cantons, c’est-à-dire voir élus entre 100 et 220 conseillers départementaux. Il n’en avait, jusqu’ici, que deux.
F.L.

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