Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du mercredi 15 octobre 2003
Éducation

Le coût d'un élève : 6 470 euros en moyenne, et 4 460 euros dans le premier degré

Chaque élève ou étudiant a coûté en moyenne 6 470 euros à la France en 2002, selon l'"Etat de l'Ecole 2003", un recueil de statistiques destiné à éclairer le débat sur le projet de loi de finances qui s'ouvre à l'Assemblée nationale ainsi que le "débat national" sur l'école. Le rapport, publié chaque année en octobre par le ministère de l'Education nationale, tente d'établir un rapport entre les dépenses du système éducatif et ses performances, grâce à une trentaine d'indicateurs dont la présentation publique varie au fil des années et les priorités budgétaires selon les préoccupations des gouvernements. En 2002, la dépense d'éducation pour le premier degré (enseignement élémentaire et préélémentaire, enseignement spécial du premier degré et activités liées) représente 28,3 milliards d’euros, en augmentation de 1,5 % par rapport à l’année précédente (à prix constants). Dans un contexte général de baisse des effectifs d'élèves du premier degré et de revalorisation des carrières des enseignants (création du corps des professeurs des écoles), on assiste cependant à une forte croissance de la dépense moyenne par élève. De 1975 à 2002, la dépense unitaire est passée de 2 270 à 4 460 euros, soit une augmentation de 96% à prix constants. Les dépenses annuelles moyennes par élève du préélémentaire et de l’élémentaire s’étaient progressivement rapprochées jusqu’à devenir identiques en 1997 (3 830 euros), grâce à l’amélioration du nombre moyen d’enseignants par élève et à l’importante augmentation des dépenses de personnel des communes dans l'enseignement préélémentaire. L’écart réapparaît en 1998 et se creuse depuis, toujours à l’avantage de l’élémentaire. De 1992 à 2002, le coût d’une scolarité primaire, calculé en tenant compte pour chacune de ces deux dates du nombre moyen d’années passées en préélémentaire et en élémentaire, s’est accru de plus d'un quart. La part relative de l’élémentaire a diminué, de 64,4 à 62,5 %, en raison à la fois de la baisse des redoublements du CP au CM2 et de la hausse plus forte des dépenses annuelles moyennes pour un élève de maternelle. Les montants des dépenses des quatre dernières années sont des montants provisoires. La dépense d'éducation pour le premier degré comprend l'ensemble des dépenses dans les établissements publics et privés de la métropole pour l'enseignement et les activités liées : cantines et internats, administration, orientation, médecine scolaire, fournitures scolaires, transports scolaires, rémunération des personnels d'éducation en formation, etc. Mardi, au cours d'une conférence de presse, la directrice de l'évaluation et de la prospective Claudine Peretti a notamment insisté sur l'importance des dépenses publiques consacrées à l'enseignement secondaire : à 8 120 euros par an, "le coût moyen d'un élève dans le second degré est particulièrement élevé en France", a-t-elle dit. Ce coût, qui se rapproche de celui d'un étudiant (8 680 euros par an), s'explique par le fait que "beaucoup de cours en collèges, lycées et surtout lycées professionnels se font en petits groupes", a-t-elle ajouté. En collège, il n'y a, selon les statistiques, quasiment aucune classe de plus de 30 élèves et plus de 25% des enseignements sont dispensés devant des groupes de moins de 20 élèves.c=http://www.jetdbs

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