Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du jeudi 17 janvier 2008
Ville

Le gouvernement devrait dégager un milliard pour les banlieues

Après une semaine de déclarations discordantes, Christine Boutin, ministre de la ville et du Logement ayant déclaré lundi 14 janvier au quotidien "La Croix" qu’elle «ne croit pas en un plan banlieue», Fadela Amara, secrétaire d'Etat à la Ville, annonce dans "Madame Figaro" à paraître le 19 janvier que le gouvernement dégagera un milliard d'euros pour désenclaver cinquante quartiers prioritaires. Rappelons qu’après la déclaration de Christine Boutin, le Premier ministre, François Fillon, avait précisé qu'une «politique spécifique aux quartiers les plus défavorisés est absolument nécessaire». «Nous allons mettre le paquet sur les cinquante quartiers les plus en difficulté, emploi, éducation, désenclavement seront les trois axes majeurs», précise la secrétaire d'État chargée de la politique de la Ville. Fadela Amara explique vouloir «casser les préjugés», «faire émerger une élite des quartiers» et favoriser la montée en puissance du concept de «diversité». Elle doit débattre le 22 janvier à Vaulx-en-Velin, près de Lyon, des grands axes de son plan "Espoir banlieue", qui sera présenté plus officiellement par le président de la République le 8 février. Pour les cinquante quartiers prioritaires, son plan vise à améliorer les transports - bus, tramway, taxis collectifs - pour ouvrir ces quartiers sur l'extérieur. Concernant l’emploi, elle annonce l’installation de bureaux de recrutement au pied des cités, avec des partenaires privés et publics. «Pour les jeunes sans qualification, nous proposerons un parcours sécurisé avec du coaching, des formations, le financement du permis de conduire si besoin», ajoute-t-elle. Dans le domaine de l’éducation, elle veut créer des «des pôles d'excellence, avec apprentissage du solfège, ou du chinois, ou du latin et grec dans des collèges» dans certains établissement. Et afin que les familles rencontrent les professeurs et s'investissent davantage dans la scolarité de leurs enfants, elle veut par exemple «multiplier les cafés de parents aux abords des collèges et des lycées». Hier, le Conseil national des Villes (CNV), après s’être ému de la confusion au sommet de l'Etat sur la définition de ce plan, a rappelé, par la voix d’Agathe Cahière, sa vice-présidente et première adjointe au maire du Havre, qu’il y a «urgence à agir face à l'acuité des problèmes qui se posent dans les quartiers de la politique de la ville. Les attentes et la mobilisation suscitées par l'annonce d'un plan ambitieux en leur faveur doivent conduire le gouvernement à ne pas différer les décisions». Le CNV insiste auprès du président de la République et du Premier ministre sur «la gravité de la situation et des mesures urgentes à mettre en oeuvre», sans pour autant solliciter d'avantage de moyens. «Les fonds sont déjà considérables. Il n'est pas nécessaire d'en rajouter. Il suffirait qu'ils soient mieux employés et mieux distribués», a expliqué François Pupponi, maire de Sarcelles.c=http://w

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