Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mardi 2 octobre 2001
Ville

1,52 milliard d'euros (10 milliards de francs) de subventions nouvelles d'ici 2006 et 3,82 milliards d'euros (25 milliards de francs) de prêts à taux réduit débloqués par l'Etat

Le gouvernement a décidé de débloquer 35 milliards de francs supplémentaires sur cinq ans en faveur des banlieues pauvres. Cette décision a été approuvée formellement par un Comité interministériel de la ville (CIV) réuni par le Premier ministre, Lionel Jospin, à Matignon. Cette réunion devait avoir lieu initialement le 12 septembre mais avait été reportée en raison des attentats à New York et Washington. Les 5,34 milliards d'euros (35 milliards de francs) débloqués par l'Etat se répartiront en 1,52 milliard d'euros (10 milliards de francs) de subventions nouvelles d'ici 2006 et 3,82 milliards d'euros (25 milliards de francs) de prêts à taux réduit (1,53 milliard d'euros à 4,2% et 2,29 milliards d'euros à 3,25%) sur la même période. Un CIV du 2 décembre 1998 avait décidé de doter 247 "contrats de ville" de 2,74 milliards d'euros (18 milliards de francs) pour 2000-2006. Celui du 14 décembre 1999 avait débloqué 4,58 milliards d'euros (30 milliards de francs) supplémentaires (2,29 milliards d'euros, 20 milliards de francs) de subventions et 1,53 milliard d'euros (10 milliards de francs) de prêts à taux réduit pour financer 50 "grands projets de ville" (GPV) et 30 opérations de renouvellement urbain. Le gouvernement affiche cette fois la volonté d'"en finir avec les cités-dortoirs", selon un document du ministère de la Ville. "Il s'agit d'élargir à 30 sites supplémentaires les crédits exceptionnels de renouvellement urbain, d'accélérer le rythme de démolitions de logements obsolètes jusqu'à 30 000 par an, de favoriser le traitement de copropriétés en difficulté ou encore de lancer de grands travaux de désenclavement de certains quartiers", lit-on dans ce document. Les partenaires sociaux participeront par le biais du "1 % logement" à hauteur de 2,29 milliards d'euros (15 milliards de francs) pour contribuer aux démolitions et de 2,29 autres milliards d'euros pour la construction de 10 000 logements supplémentaires par an, le tout également sur la période 2002-2006. En 1998, 3 500 logements obsolètes seulement avaient été détruits et 6 000 en 2000. 10 000 démolitions sont prévues en 2001 et 15 000 pour 2002. Sur l'enveloppe dégagée par le gouvernement, les organismes HLM bénéficieront d'un milliard franc de plus par an pour "améliorer l'environnement" et l'entretien des quartiers. Selon le document du ministère de la Ville, il s'agit de "casser le sentiment de dégradation ou d'abandon que ressentent les habitants" des quartiers en difficulté. Les 30 nouvelles opérations de renouvellement urbain concernent notamment Ajaccio, Epinal, Les Ulis, Lunéville, Perpignan, Poitiers, Avignon, Bagnolet, Bègles, Charleville-Mézières, Cherbourg, Colmar, Dôle, Drancy, Sainte-Geneviève-des-Bois, Saint-Ouen-l'Aumône ou Tarbes. Une première liste de 12 opérations prioritaires de désenclavement des quartiers a également été retenue, ainsi que 60 opérations d'amélioration des transports en commun et 10 sites prioritaires pour l'aide aux "copropriétés dégradées", soit quelque 10 000 logements concernés. (voir nos infos de ce jour sur les autres mesures) </s

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