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Édition du lundi 4 juillet 2016
La mort de Michel Rocard, figure de la Ve République
L’ancien Premier ministre Michel Rocard est décédé samedi à Paris à l’âge de 85 ans, des suites d’un cancer. Sa mémoire a été saluée par la quasi-totalité de la classe politique.
Maire de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) pendant presque vingt ans de 1977 à 1994, Michel Rocard a occupé presque tous les mandats électifs : député, député européen, sénateur, conseiller régional. Il a été ministre de François Mitterrand dès 1981, d’abord au Plan et à l’Aménagement du territoire, puis à l’Agriculture, avant de devenir son Premier ministre entre mai 1988 et mai 1991. Il a été Premier secrétaire du PS entre 1993 et 1994.
Condisciple de Jacques Chirac à Sciences-Po en 1947, puis énarque, Michel Rocard s’est engagé en 1949 à la SFIO, l’ancêtre du Parti socialiste, qu’il quitte rapidement par opposition à la guerre d’Algérie. Il participe à la création du PSU (Parti socialiste unifié) en 1960, où le rejoint un an plus tard Pierre Mendès-France. Candidat à l’élection présidentielle pour le PSU en 1969, Michel Rocard finit par rejoindre le Parti socialiste en 1974. Il a failli être le candidat socialiste à la présidentielle de 1981, avant de retirer sa candidature au profit de François Mitterrand.
Michel Rocard a représenté pendant ces années l’aile droite du Parti socialiste, favorable à un certain libéralisme économique et hostile aux nationalisations. Il est également considéré comme l’un des pères de la décentralisation entamée après 1981 sous la houlette de Gaston Deferre.
De son action à la tête du gouvernement, entre 1988 et 1991, on retiendra notamment la création du RMI (revenu minimum d’insertion, ancêtre du RSA) en octobre 1988 et celle de la CSG (contribution sociale généralisée) en novembre 1990. Il est également celui qui a fait signer les accords de Matignon en juin 1988 qui ont mis fin à une période de graves violences en Nouvelle-Calédonie. Son gouvernement a été le premier, depuis 1981, à accueillir des personnalités du centre-droit (gouvernement dit « d’ouverture »).
Après son départ du gouvernement (remplacé à Matignon par Édith Cresson), Michel Rocard a brièvement dirigé le PS, puis s’est largement consacré à l’Europe, après avoir conduit la liste socialiste aux élections européennes de 1994. Il a présidé trois commissions au Parlement européen (coopération, emploi et affaires sociales, culture).
Après avoir caressé le projet d’être candidat à la présidentielle de 2007, il met à fin à sa carrière politique en démissionnant de son mandat européen en 2009. Dans la foulée, il sera nommé par Nicolas Sarkozy ambassadeur de France « chargé de la négociation internationale sur les pôles arctique et antarctiques », puis coprésident (avec Alain Juppé) de la commission Grand emprunt national.
Depuis samedi, de très nombreuses réactions se succèdent à gauche comme à droite. Le président de la République a salué « une grande figure de la République et de la gauche, un rêveur réaliste, un réformiste radical, animé par le mouvement des idées, le sort de la planète et de la destinée humaine, un homme d’État respecté, un intellectuel brillant et un militant fidèle à (son) idéal ». Le Premier ministre, Manuel Valls, qui a fait ses premières armes en politique en tant que conseiller à Matignon alors que Michel Rocard occupait les lieux, s’est dit « orphelin » de son « père en politique ». Emmanuel Macron a salué un homme qui aura « changé le visage de la gauche », Jean-Luc Mélenchon « un éclaireur ».
À droite, Nicolas Sarkozy lui a rendu un hommage ému, parlant d’un homme qui « élevait la politique ». Alain Juppé a dit son « estime » pour un « esprit agile sans sectarisme », et François Bayrou a salué « un innovateur politique et un homme de rassemblement », qui a choisi de « faire des pas en direction de ceux qui partageaient les mêmes valeurs sans avoir les mêmes étiquettes ».
Michel Rocard va faire l’objet de plusieurs hommages, ces prochains jours : un religieux, dans un temple protestant, un au siège du Parti socialiste, et un hommage national, présidé par François Hollande, aux Invalides à Paris, jeudi prochain à midi.
Maire de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) pendant presque vingt ans de 1977 à 1994, Michel Rocard a occupé presque tous les mandats électifs : député, député européen, sénateur, conseiller régional. Il a été ministre de François Mitterrand dès 1981, d’abord au Plan et à l’Aménagement du territoire, puis à l’Agriculture, avant de devenir son Premier ministre entre mai 1988 et mai 1991. Il a été Premier secrétaire du PS entre 1993 et 1994.
Condisciple de Jacques Chirac à Sciences-Po en 1947, puis énarque, Michel Rocard s’est engagé en 1949 à la SFIO, l’ancêtre du Parti socialiste, qu’il quitte rapidement par opposition à la guerre d’Algérie. Il participe à la création du PSU (Parti socialiste unifié) en 1960, où le rejoint un an plus tard Pierre Mendès-France. Candidat à l’élection présidentielle pour le PSU en 1969, Michel Rocard finit par rejoindre le Parti socialiste en 1974. Il a failli être le candidat socialiste à la présidentielle de 1981, avant de retirer sa candidature au profit de François Mitterrand.
Michel Rocard a représenté pendant ces années l’aile droite du Parti socialiste, favorable à un certain libéralisme économique et hostile aux nationalisations. Il est également considéré comme l’un des pères de la décentralisation entamée après 1981 sous la houlette de Gaston Deferre.
De son action à la tête du gouvernement, entre 1988 et 1991, on retiendra notamment la création du RMI (revenu minimum d’insertion, ancêtre du RSA) en octobre 1988 et celle de la CSG (contribution sociale généralisée) en novembre 1990. Il est également celui qui a fait signer les accords de Matignon en juin 1988 qui ont mis fin à une période de graves violences en Nouvelle-Calédonie. Son gouvernement a été le premier, depuis 1981, à accueillir des personnalités du centre-droit (gouvernement dit « d’ouverture »).
Après son départ du gouvernement (remplacé à Matignon par Édith Cresson), Michel Rocard a brièvement dirigé le PS, puis s’est largement consacré à l’Europe, après avoir conduit la liste socialiste aux élections européennes de 1994. Il a présidé trois commissions au Parlement européen (coopération, emploi et affaires sociales, culture).
Après avoir caressé le projet d’être candidat à la présidentielle de 2007, il met à fin à sa carrière politique en démissionnant de son mandat européen en 2009. Dans la foulée, il sera nommé par Nicolas Sarkozy ambassadeur de France « chargé de la négociation internationale sur les pôles arctique et antarctiques », puis coprésident (avec Alain Juppé) de la commission Grand emprunt national.
Depuis samedi, de très nombreuses réactions se succèdent à gauche comme à droite. Le président de la République a salué « une grande figure de la République et de la gauche, un rêveur réaliste, un réformiste radical, animé par le mouvement des idées, le sort de la planète et de la destinée humaine, un homme d’État respecté, un intellectuel brillant et un militant fidèle à (son) idéal ». Le Premier ministre, Manuel Valls, qui a fait ses premières armes en politique en tant que conseiller à Matignon alors que Michel Rocard occupait les lieux, s’est dit « orphelin » de son « père en politique ». Emmanuel Macron a salué un homme qui aura « changé le visage de la gauche », Jean-Luc Mélenchon « un éclaireur ».
À droite, Nicolas Sarkozy lui a rendu un hommage ému, parlant d’un homme qui « élevait la politique ». Alain Juppé a dit son « estime » pour un « esprit agile sans sectarisme », et François Bayrou a salué « un innovateur politique et un homme de rassemblement », qui a choisi de « faire des pas en direction de ceux qui partageaient les mêmes valeurs sans avoir les mêmes étiquettes ».
Michel Rocard va faire l’objet de plusieurs hommages, ces prochains jours : un religieux, dans un temple protestant, un au siège du Parti socialiste, et un hommage national, présidé par François Hollande, aux Invalides à Paris, jeudi prochain à midi.
Un hommage lui sera également rendu aujourd'hui à Conflans-Sainte-Honorine.
F.L.
Édition du lundi 4 juillet 2016

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DIF des élus locaux : cotisation à payer avant le 1er octobre
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130 groupements hospitaliers de territoire très différents les uns des autres
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La mort de Michel Rocard, figure de la Ve République
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Loi sur la République numérique : députés et sénateurs trouvent un accord

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