Maire-info
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Édition du jeudi 20 décembre 2012
Sécurité

Vidéoprotection: l'aide aux communes pourrait être réduite d'un tiers en 2013

L'aide financière aux collectivités dans le secteur de la vidéoprotection sera de 19,7 millions d'euros en 2013, contre 30 millions en 2012, a déclaré hier à l'occasion d'un colloque Jean-Louis Blanchou, délégué interministériel à la sécurité privée. Evoquant l’enveloppe du FIPD (Fonds interministériel de prévention de la délinquance), le préfet a reconnu qu’elle « sera moins importante en 2013 qu'en 2012 », à l'occasion d'une réunion organisée par l'Association nationale de la vidéoprotection (AN2V).
Il n’y aura « pas de rupture », seulement « quelques inflexions, car la vidéoprotection est un outil efficace et utile en terme d'élucidation et de prévention », a t-il toutefois ajouté. Selon lui, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, s'est d'ailleurs « personnellement beaucoup investi » dans ces questions.
Le budget étant réduit, « à nous de l'utiliser intelligemment, de manière efficace », a continué le préfet. En 2010, puis en 2011, la part des crédits du FIPD réservée à la videoprotection avait déjà été de 30 millions d’euros sur une enveloppe totale de 50 millions.
Dans une circulaire adressée aux préfets le 31 octobre dernier, le ministère de l'Intérieur a précisé le futur périmètre des projets aidés, « en privilégiant ceux situés dans les zones de sécurité prioritaires portés par les communes ». Alors que jusque là, les projets étaient tous aidés à hauteur de 40%, les projets « ZSP » le seront à 50%. En revanche, les autres le seront « à un taux un peu inférieur aux années précédentes », entre 20 et 40%.
« Notre problématique n’est plus de développer des caméras à tout crin », a déclaré Jean-Louis Blanchou, expliquant que la priorité serait dorénavant de choisir les projets « les plus qualitatifs, les plus efficaces ». Autre nouveauté : alors que jusqu'ici, seul le préfet de département décidait d'allouer cette aide à une commune, dorénavant, le ministère va « faire intervenir les directions générales de la gendarmerie et de la police nationale pour comparer l'intérêt » des projets.
Le ministère devrait désigner d'ici quelques jours un cabinet pour réaliser, durant 18 mois, une évaluation de la vidéoprotection en France, avec « ses acquis et ses limites ».

Télécharger la circulaire du 31 octobre 2012.

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