Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mercredi 8 septembre 2004
Transports

"Continuité du service public" : Gilles de Robien reçoit les syndicats des services de transports

Le ministre des Transports Gilles de Robien engage ce mercredi une série de concertations avec les acteurs des transports sur la question sensible du service minimum en cas de grève, les syndicats récusant par avance tout recours à la loi préconisé par le rapport Mandelkern. François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, ouvrira le bal de ces entretiens sur la "continuité du service public", suivi jeudi de Jean-Claude Mailly, le numéro 1 de FO. Au total, M. de Robien a prévu quinze rendez-vous en septembre, avec l'ensemble des responsables syndicaux, le patronat des entreprises publiques de transports, mais aussi les associations d'usagers et les autorités organisatrices, collectivités locales notamment. Samedi, le ministre a affirmé qu'à l'issue de ce dialogue la question du service minimum "devra trouver sa solution dans les mois qui viennent", selon le "souhait du président Jacques Chirac", lors des ses voeux en janvier 2004, de voir mettre en place un service garanti, l'une de ses promesses électorales. "On maintiendra le droit de grève bien entendu. Il est constitutionnel et il n'est pas question de le mettre à mal", a assuré M.de Robien sur Radio Classique. Pour M. de Robien, les "conclusions" de la concertation vont "forcément déboucher sur des mesures, qu'elles soient réglementaires ou qu'elles soient législatives". "S'il faut une loi, peu importe le flacon, l'essentiel c'est qu'on ait moins de conflits, un droit de grève respecté, avec un service public qui marche", a-t-il commenté. Les discussions qui démarrent mercredi porteront essentiellement sur le rapport des experts de la commission Mandelkern, remis le 21 juillet au gouvernement, et dont les recommandations avaient soulevé un tollé dans le monde syndical tandis que les associations d'usagers le jugeaient trop timide. Le rapport Mandelkern préconise un "nouveau cadre législatif" pour réformer le droit de grève, tout en constatant un recours à la grève "en décroissance". Les experts proposent notamment une déclaration individuelle de grève 48 heures à l'avance, destinée à améliorer la "prévisibilité" du trafic et l'information aux usagers en cas de grève. La totalité des syndicats de cheminots, dénonçant une "remise en cause pure et simple" du droit de grève, avaient averti le gouvernement qu'il prendrait la responsabilité d'un "conflit majeur" s'il lui donnait une "suite législative". Les leaders des confédérations ont à nouveau souligné leur opposition à une nouvelle loi. Mardi, le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a estimé que toute volonté du gouvernement de légiférer en la matière ne viserait qu'à "priver les salariés de moyens d'expression", de la même manière qu'il "prétend revenir sur toute une série de dispositions concernant le droit des salariés". Jean-Claude Mailly s'est dit opposé lundi à toutes "dispositions législatives nouvelles", estimant que légiférer signifierait "une volonté de remettre en cause le droit de grève". Samedi, François Chérèque s'est dit "opposé à la création d'un service minimum", affirmant "préférer la négociation d'accords d'entreprises".c=http://www.updatead.c

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