Maire-info
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Édition du mardi 25 novembre 2014
Logement

Forte hausse des prix des terrains à bâtir en 2013

Le prix moyen du mètre carré de terrain à bâtir a augmenté de 8,8 % en 2013 par rapport à l’année précédente, une véritable flambée qui s’est accompagnée d’une hausse du coût de la construction et d’une réduction de la superficie moyenne des terrains vendus. Ces chiffres sont issus de la dernière publication statistique, la semaine dernière, du Commissariat général au développement durable (CGDD).
Selon cet organisme dépendant du ministère du Logement, cette flambée des prix est due à un mouvement amorcé depuis 2010 : les ventes de terrains en zone rurale diminuent (- 3 % entre 2012 et 2013) alors que celles de terrains dans les grandes villes (hors Paris) augmentent de 2 %, lesdits terrains étant assez logiquement plus petits et plus chers. « La part des terrains achetés en zone rurale est passée de 50 % en 2010 à 43 % en 2013 », alors que dans le même temps elle passe de 8 à 12 % dans les grandes villes (de 200 000 à 2 millions d’habitants). Le prix des terrains à la campagne n’en augmente pas moins pour autant : entre 5 et 11 %, contre + 12,7 % dans les villes de 100 à 200 000 habitants.
La hausse des prix est régulière depuis 2010 : elle a tutoyé les 10 % chaque année, après deux années de baisse dues à la crise financière de 2008. En revanche, les prix baissent toujours dans l’agglomération parisienne (- 4,2 %). Les régions les plus chères, outre l’Île-de-France (215 euros du m2 en moyenne), sont Provence-Alpes-Côte-d’Azur et le Languedoc-Roussillon (125 euros), les départements d’Outre-mer (118 euros), l’Alsace (108 euros) et Rhône-Alpes (101 euros). Les moins chères sont le Limousin (17 euros), l’Auvergne (35 euros) et la Bourgogne (38 euros).
En incluant le montant de la construction, qui progresse en moyenne de 4,5 %, « l’investissement total pour une maison individuelle progresse de 3,8 % et s’élève en moyenne à 221 000 euros, la part du terrain représentant un tiers du coût total », résume le CGDD.
Le reflet, selon ce dernier, de la mise en œuvre au 1er janvier 2013 de la nouvelle réglementation thermique RT2012 ; les années précédentes, l’augmentation des coûts était moins marquée. Un point qui ne manquera pas de satisfaire les promoteurs immobiliers et les constructeurs qui se sont souvent plaints des contraintes imposées par la RT2012, qui impose une consommation maximale d'énergie de 50 kilowattheures par mètre carré et par an pour tous les bâtiments neufs à usage d'habitation.
Le Premier ministre Manuel Valls a d’ailleurs satisfait les revendications des entrepreneurs, en annonçant, le 20 novembre dernier, un report de trois ans pour l’application de la norme. « J’ai entendu vos remarques », a-t-il déclaré devant les membres de la puissante Fédération française du bâtiment (FFB). Les constructeurs auront donc jusqu’au 1er janvier 2018, pour ce qui est des logements collectifs, pour se plier aux exigences de la RT2012.

Télécharger le bulletin statistique du CGDD.

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