Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du vendredi 12 octobre 2012
Transports

La SNCF cherche des solutions pour remplacer les trains Intercités

Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, devant la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, a souligné hier que le problème du remplacement du parc de trains Intercités allait devenir crucial dans les cinq à dix ans. Intercités est la marque commerciale qui a remplacé à la fois les Corail, les Téoz et les Lunéa : ils desservent aujourd’hui les grandes villes sur le réseau hors lignes à grande vitesse (Paris-Clermont, Paris-Limoges-Toulouse, Nantes-Tours-Lyon, etc.)
Également appelées par la SNCF Trains d’équilibre du territoire (TET), ces lignes desservent 367 villes et transportent quelque 100 000 passagers par jour. Or les rames sont complètement obsolètes, ayant pour la plupart plus de quarante ans d’âge. Leur fin de vie est donc «
irrévocable dans les cinq à dix ans », a précisé Guillaume Pepy, ce qui suppose de démarrer le renouvellement dès maintenant. Le renouvellement du parc de trains Intercités va coûter « deux à trois milliards d’euros ».
Pour l’instant, cette branche de la SNCF est financée par l’entreprise elle-même à 85%, et à 15% par une partie du produit des péages autoroutiers. Pour Guillaume Pepy, cette répartition doit « évoluer », ce qui supposerait « un réexamen de la part du Parlement ».
En attendant, plusieurs solutions sont à l’étude à la SNCF. Parmi elles, le basculement d’une partie des lignes sur le réseau TER – dont l’autorité organisatrice n’est pas l’État, comme pour Intercités, mais les régions. L’autre solution consisterait à remplacer provisoirement les rames obsolètes par… des anciennes rames de TGV première génération, celles mises en service dans les années 1980. Certaines lignes, qui attendent le TGV depuis des années – comme Clermont-Ferrand ou Toulouse – se verront donc peut-être équipées non de lignes à grande vitesse, mais de rames TGV recyclées et roulant à vitesse normale.
Cette discussion intervient au moment où la LGV (ligne à grande vitesse) Paris-Clermont prend à nouveau du retard : le préfet de la région Auvergne, Éric Delzant, a en effet annoncé hier qu’une nouvelle étude d’un an allait être lancée, ce qui revient, de fait, à retarder encore la mise en Å“uvre du projet.
F.L.


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