Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mercredi 8 octobre 2014
Territoires

Une carte de France de la qualité de vie

Une étude de l’Insee parue ce matin se penche sur la problématique de la qualité de vie dans les territoires. Contrairement à des études classiques, celle-ci ne s’en tient pas strictement à des statistiques socio-économiques, mais tente de cerner les paramètres qui permettent le bien-être sur un territoire. En croisant les paramètres socio-économiques et un certain nombre d’indicateurs tels que l’accès aux équipements, aux services, aux transports, les liens sociaux, la qualité de l’environnement, etc., l’Insee a établi une carte de France de la qualité de vie.
L’étude met en avant de forts contrastes sociaux, mais aussi sociétaux entre les territoires – en fonction de l’existence ou non d’une vie associative, de la part de personnes âgées seules ou dépendantes. Elle démontre également la subsistance de fortes inégalités en matière de santé, avec une surmortalité marquée notamment dans certains territoires du Nord.
L’Insee distingue, au terme de son étude, huit « grandes catégories de territoires ». Ils vont des territoires « très urbanisés, plutôt favorisés mais avec des difficultés sociales »  (essentiellement en Île-de-France) aux territoires « isolés, peu urbanisés, hors de l’influence des grands pôles »  (qu’on trouve dans la « diagonale aride »  qui va des Ardennes aux Pyrénées). En passant par « les territoires denses et riches »  (sud-ouest de Paris par exemple) ou « les territoires denses en situation peu favorable »  (que l’on trouve dans le Nord, les Ardennes, la basse vallée du Rhône, une partie de la Lorraine, etc.).
Tous les indicateurs soulignent des disparités considérables d’un territoire à l’autre : la part des espaces artificialisés varie de 1,5 % à 74,9 % d’un territoire à l’autre ; la part de ménages vivant dans des logements en situation de sur-occupation varie de 3 % à 21,7 % selon les zones. Les écarts de revenus, d’un territoire à l’autre, sont également impressionnants : en se basant sur un revenu net moyen à l’échelle de la métropole de 100, ce revenu tombe à 79 dans les territoires les plus pauvres, et bondit à 211 dans les zones les plus riches.

Télécharger l’étude et la carte.

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