Maire-info
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Édition du jeudi 5 juin 2014
Territoires

2 000 discothèques sur 4 000 ont fermé en trente ans

Selon une étude qui vient d’être rendue publique par la Sacem, le nombre de discothèques a été divisé par deux en France en trente ans, passant de plus de 4 000 à environ 2 000. Cette évolution n’a rien d’anodin pour les territoires, car les discothèques sont des facteurs d’attractivité pour la jeunesse et pour les touristes en particulier.
La Sacem montre qu’après un « âge d’or »  dans les années 1970 et 1980, le déclin a commencé dans les années 1990, en partie parce que l’apparition des rave parties a alors « détourné les plus jeunes des discothèques ». La baisse du nombre de boîtes de nuit s’est aggravée dans les années 2000, entre autres du fait de la crise qui a conduit à ce que de nombreux jeunes n’aient plus les moyens « d’aller en boîte ». La Sacem estime également que la multiplication des contraintes réglementaires (sur la puissance sonore, l’interdiction de fumer, la lutte contre l’alcoolisation des jeunes) a accentué le déclin des discothèques.
L’étude de la Sacem montre d’importantes disparités territoriales dans l’implantation des discothèques. Le nombre d’établissement, contre toute attente, n’est pas uniquement corrélé à la présence de touristes : la Corse ne compte que 13 discothèques et le Languedoc Roussillon, haut lieu du tourisme de masse, compte plus de deux fois moins d’établissements (104) que la région Rhône-Alpes (266).
Sans surprise en revanche, les discothèques ont des chiffres d’affaires extrêmement variés selon les régions : dans le Limousin ou en Auvergne, le chiffre d’affaires moyen annuel des discothèques est inférieur à 300 000 euros, alors qu’il est supérieur à un million d’euros en région parisienne.
Pour conclure sur une note plus optimiste, la Sacem estime que les années 2010 pourraient marquer « le renouveau »  des discothèques. La législation pourrait évoluer avec une possible ouverture des établissements jusqu’à 7 h du matin, et la Sacem voit des perspectives de renouveau dans « la création de méga-discothèques, véritables centres de loisirs nocturnes », plus diversifiées qu’aujourd’hui, avec « concerts en live et soirées thématiques ».

Télécharger l'étude de la Sacem.

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