Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du vendredi 16 avril 2010
Catastrophes

Tempête Xynthia: Jean-Louis Borloo évoque «un malentendu» sur le zonage établi par l'Etat et écrit aux élus

En visite en Charente-Maritime et en Vendée pour rencontrer les élus des communes concernées, le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo a évoqué jeudi «un malentendu» sur le zonage établi par l'Etat à la suite du passage dévastateur de la tempête Xynthia. «Il y a un malentendu, les zones évoquées sont des zones de solidarité, ce sont des zones de rachat, ce ne sont pas des zones de destructions massives», a déclaré devant la presse le ministre qui devait rencontrer les élus des communes concernées à la préfecture de La Rochelle (Charente-Maritime), puis à La Roche-sur-Yon (Vendée). «Donc, il y a un malentendu sur lequel il faut qu'on s'explique, et puis on va travailler avec eux». Le ministre était accompagné des secrétaires d'Etat Chantal Jouanno (Ecologie), Dominique Bussereau (Transports) et Benoist Apparu (Logement), selon le ministère qui a annoncé cette visite à peine quelques heures avant son arrivée. La veille mercredi, les élus des communes sinistrées par la tempête Xynthia en avaient appelé directement au président de la République Nicolas Sarkozy après la fin de non-recevoir opposée par François Fillon à des aménagements sur les «zones noires». Plus de 1.500 résidences doivent être abandonnées par leurs occupants en Vendée et en Charente-Maritime, après le passage de Xynthia, qui fait 53 morts dans la nuit du 27 au 28 février. Dans un courrier adressé aux élus, le ministre indique qu’il «ne saurait s’agir de démolition systématique et autoritaire», et confirme qu’il s’agit d’un «malentendu», estimant qu’à «l’intérieur de ces zones qui sont reconnues comme des zones de risque anormal, et où le danger pour la vie est avéré et dont l’appellation la plus exacte serait zones de solidarité, l’Etat apporte immédiatement une solution pour les personnes qui décident de quitter leur habitation.» Il indique qu’«il n’est pas question d’exproprier sur la totalité de ces zones et immédiatement les habitations. Cette analyse se fera dans un second temps, au terme d’une expertise parcellaire, c’est à dire de chaque habitation. Toute expropriation se fait sous le contrôle du juge.» L'association des victimes des inondations de la Faute-sur-Mer, de l'Aiguillon-sur-Mer et des environs (AVIF) a déposé jeudi au tribunal administratif de Nantes une requête en référé pour obtenir notamment la communication des études ayant servi à déterminer les «zones noires» sur les communes concernées, a annoncé le cabinet de leur avocate, Me Corinne Lepage. Pour télécharger la lettre aux élus, voir lien ci-dessous (PDF, 1,5 Mo).

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