Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mardi 6 avril 2010
Technologie de l'information

Orange regroupe les consultants en matière d'aménagement numérique des territoires

Orange a crée un club des consultants en matière d'aménagement numérique des territoires pour positionner l'opérateur en «partenaire» des réseaux d'initiative publique. «Jusqu'en 2004, France Télécom Orange pourfendait les réseaux d'initiative publique (RIP) des collectivités en criant au "gâchis" d'argent public…», précise la lettre "eLocale" (5/4). Les exigences des territoires en matière d'ADSL et de triple play (offre combinant internet, téléphonie fixe et télévision), la migration inéluctable des réseaux vers la fibre optique et des parts de marché en baisse sur le haut débit ont contraint l'opérateur historique à revoir sa position. Avec 5 RIP en partenariats publics-privé (PPP) ou délégation de services publics (DSP) (Auvergne, Corse, Gironde, Languedoc Roussillon, Morbihan), Orange est devenu un acteur émergeant sur ce marché face à LD collectivités (21 RIP), Covage (12), Axione (11) et Altitude (9). L'opérateur historique entend poursuivre sur cette lancée en se positionnant sur la montée en débit comme sur les FTTH (fiber to the home). Dans la lignée de son plan de 2 milliards d'euros pour le THD (soit environ 9 millions de foyers à l'horizon 2015), l'opérateur va entamer un tour de France des collectivités pour exposer ses projets et proposer ses services en tant que délégataire. «L'opérateur est-il devenu soudainement un fervent défenseur des RIP?», demande la lettre "eLocale". Pas complètement: il ne conçoit l'intervention des collectivités que sur les zones non rentables pour les opérateurs alors que l'Avicca estime que les RIP ne peuvent s'équilibrer qu'en étant à cheval sur les zones rentables et non rentables. Aussi Bruno Janet, le directeur des relations avec les collectivités locales du groupe France Télécom-Orange, a-t-il déclaré que l'opérateur répondrait uniquement «aux appels d'offre respectant le cadre juridique en vigueur», c'est-à-dire ne portant que sur la couverture des zones peu denses au sens où l'entend l'Arcep. En clair: sont exclus les projets comme ceux portés par le conseil général des Hauts-de-Seine - validé en septembre 2009 par la Commission européenne mais qui fait l'objet d'un recours de la société Colt devant la Cour européenne de Justice - et surtout celui du conseil général du Loiret, qui pourrait faire l'objet d'un recours.

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