Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du lundi 22 février 2010
Social

Retraites: le texte débattu en septembre au Parlement exclura une fin du système par répartition, promet François Fillon

Le projet de loi sur la réforme des retraites sera débattu au Parlement «dans le courant du mois de septembre», a annoncé jeudi François Fillon, le Premier ministre, au Sénat. Cet agenda implique que Nicolas Sarkozy convoque le Parlement en session extraordinaire. Lundi, le président de laRépublique avait indiqué en clôture du sommet social qu'un projet de loi serait déposé au Parlement «début septembre» sans préciser la date de son examen. Rappelons que trois pistes sont étudiées: un relèvement de l'âge de départ à la retraite, une augmentation de la durée de cotisation et la création de fonds de capitalisation individuels afin de donner aux Français la possibilité d'épargner pour leur retraite. Pour sa part, le Premier ministre a exclu à nouveau la «remise en cause du système de retraite par répartition». «Nous partirons du rapport du Conseil d'orientation des retraites, qui est accepté par tous les partenaires et qui sera connu le 15 avril prochain», a-t-il répondu au sénateur radical de gauche du Tarn-et-Garonne Yvon Collin. «S'engagera une concertation avec les partenaires sociaux et naturellement, le Parlement qui devra avoir le dernier mot et qui sera associé, dès le départ, à l'élaboration des différentes solutions», a-t-il détaillé. «Notre objectif, c'est qu'un texte soit débattu au Parlement dans le courant du mois de septembre», a-t-il aussi affirmé. Il a rappelé que le gouvernement avait «exclu deux pistes». «La première, c'est la remise en cause du système de retraite par répartition (...) parce que nous y sommes attachés et parce qu'aucun pays n'a jamais réussi à changer radicalement de système de retraites». «C'est une utopie de le penser», a-t-il lancé. Deuxième piste écartée: «celle qui consisterait à faire du montant des pensions une variable d'ajustement. Là aussi, une immense majorité des Français, à juste titre, ne l'accepterait pas». «Nous ne devons pas cacher la vérité aux Français, il n'y a pas de solution miracle, il n'y a pas une solution facile qui permettrait d'assurer la pérennité de nos régimes de retraites dans un contexte qui est celui de l'allongement de la durée de la vie», a redit M. Fillon, adepte du «langage de vérité». Quant aux fonctions publiques - que n’a pas évoquées le Premier ministre la semaine dernière -, certains syndicats soulignent le risque de voir, dans le cadre de la réforme globale des retraites, la pension des fonctionnaires calculée sur les 25 meilleures années, comme dans le privé, au lieu des six derniers mois. «Aucune question n'est taboue. Celle de la pension sur les six derniers mois de salaire dans la fonction publique se pose évidemment», avait déclaré François Fillon début février au "Figaro" Mais, avait-il ajouté, il faut tenir compte «du fait que les primes ne sont pas intégrées dans le calcul» des pensions.

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