Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du lundi 21 septembre 2009
Services publics

L'Association des maires ruraux de France demande «l'inscription très claire dans la loi de véritables garanties sur le maintien des missions de service public de La Poste»

Dans la perspective des prochains débats au Parlement sur le projet de loi relatif au changement de statut de La Poste, le «Comité national contre la privatisation de La Poste», qui regroupe une soixantaine de partis politiques, d'associations et de syndicats, organisera une «consultation nationale de la population» le 3 octobre prochain pour demander aux citoyens de se prononcer sur la privatisation de La Poste et «invite les maires à mettre à disposition les mairies afin de faciliter cette consultation.» «Tout en comprenant les inquiétudes légitimes suscitées par ce changement de statut», l’Association des maires ruraux de France (AMRF) estime dans un communiqué, que «la question posée n’est pas, à ce jour, celle de la «privatisation» de La Poste puisqu’il s’agit de la transformer en société anonyme à capitaux publics, afin de répondre au besoin de financement de l’entreprise et assurer son développement dans un contexte de concurrence avec les autres postes européennes.» Rappelant que ce changement de statut est une «nouvelle étape d’un long processus enclenché dès 1990», l’AMRF considère que la «priorité doit être: - d’obtenir l’inscription très claire dans la loi de véritables garanties sur le maintien des missions de service public de La Poste; - d’obtenir des garanties sur le volume et la pérennité du fonds postal de péréquation territoriale qui permet l’aménagement postal du territoire; - d’assurer le maintien du caractère public de l’entreprise par l’apport de capitaux exclusivement publics.» L’AMRF dit qu’elle se montrera «très ferme sur ces garanties d’autant plus indispensables que certains exemples passés, comme celui de France Télécom, ont démontré combien les promesses faites peuvent être rapidement reniées; triste constat qui pose la question de la crédibilité même du discours politique et de la valeur des engagements.»

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