Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du lundi 15 septembre 2008
Réseaux de télécommunication

Wi-fi dans les lieux publics: la mairie de Paris dément qu'il soit dangereux pour la santé des fonctionnaires municipaux

Le wi-fi dans les lieux publics est-il dangereux pour la santé des fonctionnaires municipaux? Non estime la mairie de Paris, pas plus que les hotspots des aéroports ou même ceux installés dans les appartements des parisiens. Trois adjoints au maire, Maïté Errecart, Christophe Girard et Anne Hidalgo, ont répondu au communiqué publié le 11 septembre par les syndicats CGT, CFTC, SUPAP-FSU et UNSA, accusant le maire de «délit d'entrave». L'affaire porte sur les bornes wi-fi installées notamment dans 59 bibliothèques municipales. Par précaution, à la demande des organisations syndicales, quatre de ces bornes avaient été désactivées à la rentrée 2007 afin de contrôler le niveau des emissions radio-électriques. Des agents municipaux s'étaient plaints de maux de tête et de vertiges. Pour leur part, les syndicats contestent le choix des experts retenus par la mairie alors que l'examen de ce dossier est à l'ordre du jour d'un comité d'hygiène et de sécurité ce jeudi 18 septembre. Pour les élus de la capitale, «l’objectif est de s’assurer que la ville de Paris, en tant qu’employeur, respecte la réglementation en vigueur relative aux champs électromagnétiques». Les résultats des mesures effectuées sur les installations wi-fi de plusieurs bibliothèques auraient confirmé des niveaux de 80 à 400 fois inférieurs au seuil réglementaire. Anne Hidalgo, première adjointe, a souligné que la mairie avait mené une campagne de mesures des champs électriques sur six bibliothèques équipées du wi-fi (Italie, Lancry, Faidherbe, Vandamme, Trocadéro et Valère). Selon la première adjointe, «ces champs sont de 80 à 400 fois inférieurs aux limites fixées par la réglementation» (décret du 3 mai 2002). Par ailleurs, «des visites médicales ont été proposées à tous les agents qui ont signalé des maux liés à la wi-fi. Aucune pathologie n’a été diagnostiquée. Ce sont ces informations, déjà connues, qui devaient être présentées officiellement lors du CHS de la direction des affaires culturelles du 18 septembre 2008.» En juin dernier, les élus municipaux parisiens avaient accepté les conclusions d’une étude comparative des réglementations liées aux risques sanitaires du wi-fi en ville, et notamment sur l'exposition des riverains aux fréquences électromagnétiques utilisées dans les réseaux sans fil. Rappelons que 80% des immeubles parisiens doivent avoir accès au très haut débit d'ici 2010.

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