Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du lundi 31 mars 2008
Précarité

François Fillon et Xavier Bertrand démentent que le RSA ne soit pas généralisé

Le Premier ministre, François Fillon, a assuré dimanche soir, sur TF1, que le projet de revenu de solidarité active (RSA) sera bien généralisé. «Le RSA, on le fera, simplement on le fera dans le cadre de prélèvements qui n'augmenteront pas, donc il faudra trouver des économies ailleurs», a expliqué François Fillon. De son côté, Xavier Bertrand, le ministre du Travail, a également apporté un franc soutien: «Bien évidemment qu'il y aura généralisation du RSA. Là où il est expérimenté, ça marche. C'est un excellent projet qui doit devenir réalité.» Interrogé sur le coût du RSA (2 à 3 milliards), il a souligné qu'il fallait envisager la réforme de manière «dynamique», le retour à l'emploi des bénéficiaires de minima sociaux générant des recettes fiscales et sociales. Cette annonce intervient alors que Martin Hirsch, initiateur de ce projet, s'est inquiété, la semaine dernière, d'un éventuel retard, pour des raisons budgétaires, de la généralisation du dispositif (prévue en 2009). Le haut commissaire aux Solidarités actives redoute que le gouvernement n'abandonne le revenu de solidarités actives (RSA), dispositif évitant aux Rmistes de perdre de l'argent lorsqu'ils reprennent un travail. Il s'était exprimé sur ce sujet dans un entretien au quotidien "Ouest-France" (1). «Aujourd'hui l'Etat doit décider s'il mettra ou non le paquet pour aller jusqu'au bout en 2009. Depuis trois ans que je défends le RSA, je n'ai jamais prétendu que l'on pouvait faire une réforme de si grande ampleur avec des clopinettes», a déclaré Martin Hirsch. L'ancien président d'Emmaüs France estime que «le scénario est compris entre 2 et 3 milliards d'euros». Expérimenté dans 26 départements au 1er février, le RSA, doit permettre à «près d'un million de personnes» à terme de passer au dessus du seuil de pauvreté, selon Martin Hirsch. Il doit être mis en place sur toute la France en 2009. (1) Pour lire l’interview de Martin Hirsch accordée à "Ouest-France", voir lien ci-dessous.

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