Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mercredi 20 février 2019
Politique de la ville

Quartiers prioritaires : 1000 nouveaux postes adultes-relais et 760 postes « Fonjep » créés en 2019

Dans une instruction publiée lundi et adressée aux préfets, le ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales fixe les modalités de déploiement et d’animation de 1000 nouveaux postes d’adultes-relais et de 760 nouveaux postes issus du Fonds de coopération de la jeunesse et de l'éducation populaire (Fonjep).
La création de ces 1 000 postes supplémentaires d’adultes-relais et le doublement, de 760 à 1520, du nombre de postes Fonjep dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville dès 2019 faisaient partie des 40 engagements gouvernementaux décidés, l’été dernier, dans le cadre de la « mobilisation nationale pour les habitants des quartiers »  (lire Maire info du 15 novembre 2017) dans le but de « soutenir »  les associations de proximité et les acteurs de la médiation sociale.

« Cadre renouvelé »  pour les adultes-relais
Reposant sur « la recherche du lien social et l’insertion professionnelle », le dispositif des adultes-relais – qui concerne 4 000 postes actuellement – est ouvert aux personnes âgées d’au moins 30 ans, sans emploi et résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville. Dans son instruction, le ministère rappelle que « la signature d’une convention de trois ans entre l’État et l’employeur ouvre le droit à une aide financière annuelle »  qui « s’élève à 19 349 euros au 1er juillet 2018 ».
Bien que le bilan de ce dispositif soit jugé « positif »  par le gouvernement, il demande que l’augmentation du nombre de postes s’accompagne d’un « cadre renouvelé ». « L’accent doit être en particulier mis sur le pilotage du dispositif et sur la mise en place d’un parcours de formation renforcé, afin d’accroître les sorties [du dispositif] positives », explique le ministère qui rappelle que « le poste d’adulte-relais est un poste tremplin, qui doit permettre une sortie vers l’emploi ».
Celui-ci a ainsi défini plusieurs priorités, telles que les médiations enfant-parents, scolaire, en soirée et en week-end ainsi qu’un appui aux conseils citoyens. Dans le cadre de réunions organisées par les délégués du préfet, le ministère recommande de « former »  les adultes-relais « sur des sujets liés à leur pratique professionnelle telles que les valeurs de la République, la lutte contre les fake news, l’égalité homme-femme, ou la communication non violente »  mais aussi « des formations de réponse préventive à la radicalisation à l’attention des médiateurs sociaux [qui] doivent être développées dans le cadre des plans locaux de prévention de la radicalisation ».
La répartition des dotations par région d’adultes-relais est définie en annexe du document et « veille à corriger les déséquilibres constatés entre territoires dont certains sont sous-dotés au regard du nombre d’habitants concernés par la politique de la ville », selon le ministère.
En ce qui concerne le doublement du dispositif Fonjep, abondé par les collectivités territoriales à 25% et par l’État à 75%, ces postes mis en place dans les quartiers prioritaires de la ville sont « des subventions fléchées vers des associations qui œuvrent à l’éducation populaire, à la cohésion sociale, et à l’appui au secteur associatif », rappelle le ministère.
Ces subventions sont attribuées pour un projet qui nécessite l’emploi d’un salarié. Elles sont accordées pour 3 ans renouvelables deux fois et bénéficient aux seules structures associatives, soit issues des quartiers prioritaires, soit développant des projets en faveur des habitants de ces quartiers.
« Favoriser le projet associatif par l’accès à une expertise-métier », « accompagner l’évolution du modèle économique des associations »  et « la mise en œuvre de la feuille de route présidentielle pour la politique de la ville »  - qui prévoit qu’une « proportion significative »  des 30 000 nouvelles places en établissements d’accueil de la jeune enfance soit réservée aux quartiers prioritaires et que 260 centres sociaux ou espaces de vie sociale y soient créés - sont les priorités décidées par le ministère.
Dans le cadre de la mobilisation nationale, le gouvernement a revalorisé le soutien à ces postes de 5 068 euros à 7 164 euros. Là aussi, la répartition régionale des dotations est fixée en annexe.
A.W.

Télécharger l’instruction ministérielle.

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