Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du mercredi 29 septembre 2004
Parlement

La présidence du Sénat se joue aujourd'hui dans une primaire entre le président sortant Christian Poncelet et l'ancien ministre Alain Lambert

La présidence du Sénat - "le plateau" - devrait se jouer à huis clos au sein du groupe UMP qui se réunira ce mercredi après-midi pour départager ses deux candidats déclarés, le président sortant Christian Poncelet et l'ancien ministre Alain Lambert. L’élection du président se déroulera dans l'hémicycle vendredi soir. Le sénateur de l'Orne, tenu pour "sarkozyste", a confirmé officiellement lundi sa candidature, qu'il inscrit "dans le respect loyal du président sortant, des autres candidats et surtout de l'unité de (sa) famille politique". Il avait informé de ses intentions dès dimanche soir le président du groupe UMP au Sénat Josselin de Rohan. "J'ai la conviction que la pluralité des candidatures ne divisera ni notre groupe ni la majorité sénatoriale", a-t-il écrit à ses collègues du groupe UMP. Le programme de M. Lambert ne se distingue guère de celui de M. Poncelet, pour sa part réélu dans les Vosges : "Mieux légiférer", "développer la fonction de contrôle" du Sénat, en faire "la Chambre haute dont la République française a besoin". Mais il se place sur le terrain du renouveau, estimant que "la modernisation de la vie politique passe par une rotation plus régulière des fonctions et des hommes" et prenant "l'engagement ferme et irrévocable" de ne pas aller au-delà de deux mandats successifs de trois ans. "Chiraquien" bon teint, le président sortant, qui tient le poste depuis six ans et brigue un "troisième et dernier mandat", a défendu sa candidature dans le Figaro de lundi, faisant valoir qu'"il vaut mieux un senior réformateur qu'un junior conservateur". Se prévalant d'avoir "réussi à faire évoluer l'image du Sénat", M. Poncelet souhaite "remettre une institution en bon état de marche aux jeunes générations" et juge que, dans cette perspective, "il vaut mieux garder le même capitaine pour conduire le bateau à bon port". En organisant une "primaire", avant l'élection qui se déroulera dans l'hémicycle vendredi soir, l'UMP entend éviter une "bataille du plateau" qui augurerait mal de sa cohésion au sein d'une assemblée où elle a perdu de quelques sièges la majorité absolue. En vertu de la discipline de groupe, celui dont la candidature n'aura pas été retenue devrait y renoncer. "Je me soumettrai, pour ma part, au choix du groupe", a affirmé M. Lambert. L'élection du président du Sénat ayant lieu à bulletin secret, le vote peut toutefois réserver des surprises et ne pas nécessairement refléter cette discipline. Forte de deux sièges supplémentaires et dopée par le recul relatif de l'UMP, l'UDF, de son côté, compte bien, dès cette échéance, marquer ses ambitions. "Personne n'a la majorité absolue à lui tout seul. Ensemble nous pouvons l'avoir. Il faut se parler, se respecter, dialoguer", a souligné dimanche soir le président du groupe centriste Michel Mercier (Rhône).c=http://www.bnrcntr

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