Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mardi 14 avril 2009
Parlement

Hommage de la classe politique après la disparition de René Monory, ancien président du Sénat

Le président de la République a salué, samedi, la mémoire de René Monory, ancien président du Sénat, décédé la nuit précédente à 86 ans, en déclarant: «Sa carrière, à l'image de sa vie, s'est inscrite dans le respect intransigeant des valeurs humanistes.» Il a rappelé que le fondateur du Futuroscope était un «autodidacte d'origine modeste, apprenti garagiste à 15 ans et travailleur acharné» qui avait gravi «un à un les échelons de la méritocratie républicaine». L'ancien président Valéry Giscard d'Estaing s'est déclaré «ému par la disparition» de René Monory, «un homme attachant au profil exceptionnel dans la vie publique française». «Il ne ressemblait pas à l'homme politique français auquel on est habitué. (...) Il s'était fait totalement lui-même sur le plan professionnel, éducatif et politique», a déclaré M. Giscard d'Estaing. De son côté, François Fillon a exprimé sa «très grande tristesse» à l'annonce de ce décès et a salué «le parcours exceptionnel d'un homme d'origine modeste, dont le talent et la volonté lui ont permis de servir dans de nombreux mandats électifs». L'actuel président du Sénat, Gérard Larcher, a qualifié René Monory d'homme «visionnaire». Il a rendu hommage à son prédécesseur qui «insuffla» au Sénat «l'esprit de modernité qui le caractérisait» et l'avait amené à «faire jaillir le Futuroscope des terres agricoles de la Vienne». Son homologue à l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a également salué la mémoire d'un «humaniste de caractère et de conviction». Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste, a salué la mémoire d'«un grand humaniste, un homme énergique, tourné vers l'avenir». «(…) Il restera dans l'Histoire de la Chambre haute comme un président ouvert au dialogue», a écrit la première secrétaire du PS. Enfin, le président du MoDem François Bayrou a rendu hommage à René Mory, soulignant que pour lui «la liberté de penser se mariait avec la force de l'action». F. Bayrou a déclaré que René Monory n'était «pas prisonnier des moules habituels». «Il s'était forgé lui-même une vision du monde et avait le courage et l'audace de la mettre en oeuvre contre bien des réticences.»

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