Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mardi 17 décembre 2002
Sécurité

"Rave-parties" : Nicolas Sarkozy promet à l'avenir des terrains de l'Etat, notamment militaires

Le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, a promis des réparations financières à des agriculteurs qui ont souffert de l'organisation d'une "rave party" de 25 000 personnes les 7 et 8 décembre derniers à Marcillé-Raoul (Ille-et-Vilaine). "Vous ne souffrirez d'aucune conséquence financière. J'assumerai jusqu'au dernier chemin vicinal", a déclaré Nicolas Sarkozy devant les habitants réunis lundi dans une salle communale. "Mais je me retournerai contre les organisateurs qui n'ont pas respecté leurs engagements", a-t-il ajouté, promettant de réunir prochainement les responsables de "rave parties" pour "tirer les conséquences de l'échec" de Marcillé-Raoul. Cette "rave party", qui se déroulait en marge des Transmusicales de Rennes, avait entraîné la réquisition par la préfète d'Ille-et-Vilaine Bernadette Malgorn de plusieurs champs situés sur la commune, une procédure vivement contestée par les agriculteurs et la population. "Ce qui s'est passé chez vous n'est pas admissible", a déclaré Nicolas Sarkozy pour répondre aux accusations de laxisme vis-à-vis d'un trafic de drogue qui se serait déroulé au cours de la rave party. "Mais ne rien faire aurait été pire. Il y aurait alors eu deux ou trois rave parties sauvages". En début de matinée, le ministre de l'Intérieur s'était rendu sur les champs dégradés et encore parsemés de capsules de bière, de morceaux de verres et des clous des palettes ayant servi à faire du feu. "On nous demande de faire des efforts pour l'environnement et on abîme en un week-end tous ces efforts", a déclaré un agriculteur, qui a ajouté ne plus pouvoir amener pendant longtemps des animaux dans ces prairies. Nicolas Sarkozy, se défendant d'avoir organisé quoi que ce soit, a mis implicitement en cause la municipalité rennaise du PS Edmond Hervé et le festival des Transmusicales, en soulignant que la Ville de Rennes "n'a pas consulté le ministère de l'Intérieur pour un festival autour duquel chacun savait qu'il y aurait une rave party". Il a aussi estimé que, pour qu'il n'y ait plus à l'avenir "de rassemblements de cette nature", des administrations d'Etat devraient accepter de "donner des terrains", notamment des terrains militaires.</scri

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