Maire-info
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Édition du jeudi 21 octobre 2004
Sécurité

Les violences urbaines auraient été multipliées par deux en quatre ans dans la zone de compétence de la gendarmerie, selon les renseignements généraux

Une note confidentielle de la Direction centrale des renseignements généraux (DCRG) révèle une aggravation des violences urbaines en 2003 et dénombre "615 quartiers sensibles dont 150 vraiment difficiles", rapporte le quotidien Le Figaro de ce jeudi. Trente cinq morts seraient imputables à ces violences urbaines, ajoute cette note qui s'appuie sur la police, la gendarmerie et la "section dérives urbaines" des Renseignements généraux. Dans ces quartiers réputés difficiles, "les livreurs ne viennent plus après 8 heures, les taxis refusent d'y pénétrer, les médecins ne se déplacent plus la nuit, les entreprises majorent leurs devis", souligne cette note. La majorité de ces délits se concentre sur la région parisienne où "la petite et la grande couronne" se distinguent. La "troisième couronne" (Eure, Eure-et-Loir, Loiret et une partie de l'Yonne) rencontre des difficultés croissantes", est-il encore précisé. En province, le Nord, l'Est, le pourtour méditerranéen et les grandes agglomérations connaîtraient le même développement. Selon la gendarmerie nationale, les faits de violence urbaine ont été multipliés par deux en quatre ans dans sa zone de compétence. De 7 108 actes recensées en 2000, les faits sont passés à 14 086 en 2003. En revanche, le nombre d'émeutes a diminué même si les auteurs de cette note indiquent que le nombre d'attroupements hostiles aux forces de l'ordre reste à un niveau élevé : 494 en 2003 contre 544 l'année précédente. "Dans les quartiers les plus durs, la ghettoïsation se poursuit avec le départ des familles les moins précaires et la difficulté pour les bailleurs de louer les appartements vacants", expliquent-ils.

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