Maire-info
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Édition du mardi 7 janvier 2014
Parlement

Nouveau registre public des lobbyistes à l'Assemblée nationale

Un nouveau registre recensant les représentants d'intérêts à l'Assemblée nationale, précisant leurs activités au Palais-Bourbon et ce qu'elles leur coûtent, est en ligne depuis le début de l'année. Ces représentants d'intérêts bénéficient d'une carte professionnelle qui leur permet d'alléger les formalités d'accueil à l'Assemblée, et non plus comme auparavant d'un badge qui leur en laissait le libre accès.
Ces nouvelles règles sont issues d'un travail engagé il y a plus d'un an à l'initiative du président de l'Assemblée Claude Bartolone. Déjà depuis l'automne certains lieux du Palais Bourbon sont interdits aux lobbies.
Sur le nouveau registre figurent 47 sociétés, associations, autorités administratives ou encore organisations professionnelles, parmi lesquelles Air France, le groupe Casino, l'Association française d'épargne et de retraite (AFER), Vaincre l'Autisme, Transparency International ainsi que la Banque de France, l'Assemblée des Chambres de commerce et les Jeunes Agriculteurs.
Une précédente liste, également publiée sur le site internet de l'Assemblée, comprenait près de 200 noms, mais sans fiche associée comme actuellement, qui précise coordonnées, activités, « initiatives liées à l'Assemblée nationale couvertes l'année précédente », budget, ressources financières et coûts des activités de représentation d'intérêts.
Le groupe Airbus et La Poste ont les plus gros « coûts liés aux activités directes de représentation d'intérêts auprès du Parlement », à hauteur de 250 000 à 300 000 euros. Viennent ensuite Air France et le Centre national d'études spatiales (150 000 à 200 000 euros) et la Banque de France (155 628 euros). La plupart ont des coûts inférieurs à 50 000 euros annuels.
Le plus important « chiffre d'affaires lié aux activités directes de représentation d'intérêts effectués pour le compte de client auprès du Parlement », de 450 000 à 500 000 euros, revient au cabinet de consultants spécialisés Fairvalue corporate and public affairs.
Autre nouveauté, les représentants d'intérêts peuvent publier sur le site de l'Assemblée leurs contributions en lien avec le travail parlementaire. Le code de conduite auquel souscrivent les représentants qui s'enregistrent a en outre été complété, prévoyant que « les prises de parole dans les colloques organisés au sein de l'Assemblée nationale par les représentants d'intérêts (...) ne peuvent en aucune façon dépendre d'une participation financière »  (Afp).

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