Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du lundi 3 juillet 2017
Société

La population qui déménage privilégie toujours les départements du Sud et de la façade atlantique

En 2014, 7,3 millions de personnes, soit 11,7 % de la population, ont déménagé et, pour un quart d’entre elles, en changeant de département, révèle l’Insee dans une nouvelle étude.
Depuis 1990, la géographie de ces changements de résidence change peu : les départements du littoral méditerranéen et de la façade atlantique restent de loin les plus attractifs. « La géographie des migrations résidentielles présente des différences toujours marquées entre les départements du Nord et du l’Est, pour lesquels les départs sont plus nombreux que les arrivées, et ceux du Sud et de la façade atlantique où, à l’inverse, les soldes migratoires sont positifs », constate l’institut. Mais les départements les plus attractifs n’ont pas toujours un solde migratoire positif. Ainsi, si les départements présentant un taux d’entrants très fort ont souvent également un taux de solde migratoire très important, comme l’Hérault ou l’Ille-et-Vilaine, certains font exception à cette règle. C’est le cas en Ile-de-France, de Paris, du Val-de-Marne et des Hauts-de-Seine qui sont déficitaires malgré des taux d’entrants très importants compris entre 38 pour 1 000 et 45 pour 1 000. Les départs des plus de 40 ans ne sont pas compensés en effet par les arrivées importantes de jeunes de moins de 25 ans.
L’insee note aussi que certains départements se distinguent pas de très faibles taux d’entrants (moins de 20 pour 1 000 habitants). C’est le cas des départements d’outre-mer, en raison notamment de leur éloignement, mais aussi du Bas et du Haut Rhin ou encore des Alpes maritimes, attractifs seulement pour certaines classes d’âge, comme par exemple les plus de 60 ans pour les Alpes Maritimes. Ces apports n’arrivent pas en effet à compenser les départs des autres classes d’âge. A l’inverse, certains départements sont attractifs à la fois pour les étudiants (17 % des migrations interdépartementales) et pour l’ensemble de la population : il s’agit notamment de l’Ille-et-Vilaine, de la Loire Atlantique, de la Haute-Garonne ou encore du Puy-de-Dôme.
L’étude de l’Insee apprend aussi que ce sont les communes peu denses et très peu denses qui ont présenté en 2014 les taux de solde migratoire les plus élevés avec un apport de 104 000 habitants supplémentaires. Dans le même temps, les communes denses ont perdu 114 000 habitants. Seules les communes de densité intermédiaire ont affiché un solde proche de l’équilibre avec 10 000 habitants de plus.
Certaines catégories de population sont surrepresentées dans les migrations interdépartementales : les actifs arrivent en tête avec 58 %, pour 48 % de la population totale, suivis des étudiants, 17 % pour 3 % de la population. Les retraités (22 % de la population) sont nettement moins nombreux à changer ainsi de département et ne représentent que 9 % de ces migrations.
Autre enseignement de l’enquête, les événements familiaux restent des facteurs de mobilité plus déterminants que ceux liés à l’emploi, ces derniers étant surtout prédominants dans les mobilités de longue distance.
C.N.

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