Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du mardi 21 novembre 2006
Incendie et secours

Les sapeurs-pompiers professionnels manifestent à Paris

Les 37.000 pompiers professionnels français étaient appelés à manifester ce mardi à Paris à l'appel de quatre syndicats réclamant notamment l'octroi d'une prime de 70 euros «à tous» et la garantie d'«une retraite décente» dès 55 ans. Le 25 septembre, Paris avait déjà vu défiler 3.000 pompiers «pro» selon la police, au moins 7.000 selon la CGT et la Fédération autonome (FA). Cette fois, les manifestants devraient être plus nombreux puisque le SNSPP-CFTC, premier syndicat de pompiers professionnels, les appelle aussi à descendre dans la rue, avec FO, la CGT et la FA. Deux longues soirées de négociations ont eu lieu, la semaine dernière place Beauvau, avec le ministre délégué aux collectivités territoriales Brice Hortefeux. Mais quatre syndicats sur six ont refusé les propositions de l'Etat et des employeurs territoriaux (voir nos infos en ligne ci-dessous). M. Hortefeux les a accusés de pratiquer «une surenchère dangereuse» en refusant des «avancées sociales» qui représentaient déjà «un coût important» pour les conseils généraux. Il s'agissait notamment d'augmenter les indices de rémunération pour les agents de catégorie C (en application des accords Jacob signés en janvier) et de créer une prime de 68 euros pour les pompiers qui travaillent en zones urbaines sensibles. «La réflexion» devait aussi se poursuivre sur l'attribution d'une prime au titre des fonctions (nouvelle bonification indiciaire de 72 euros) «aux chefs d'équipe, aux chefs de groupe ou aux chefs d'engins», selon une source ministérielle. Mais les syndicats demandent que la prime soit versée à «tous ceux qui ont des contraintes opérationnelles ou des responsabilités». «Si on considère que le métier est dangereux, on ne doit pas accepter qu'un pompier travaille au-delà des 55 ans», insiste aussi André Goretti, président de FA. Les pompiers professionnels peuvent théoriquement partir à la retraite dès 55 ans. Mais les syndicats font valoir que, depuis la réforme Fillon de 2003, ils sont passés de 37,5 annuités de cotisations à 40, avec un bonus de 5. Un pompier entré à 25 ans doit donc travailler jusqu'à 60, pour percevoir une retraite à taux plein.

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