Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du vendredi 5 septembre 2014
Gouvernement

Nouveau changement au gouvernement

Les soucis continuent de s’accumuler pour le gouvernement en général, et le président Hollande en particulier. Hier, au milieu de la tempête médiatique soulevée par la parution du livre de l’ancienne compagne du président, Valérie Trierweiler, on a appris en fin de journée qu’un des tout nouveaux ministres du gouvernement Valls II avait été prié de faire ses valises : Thomas Thévenoud, secrétaire d’État au Commerce extérieur, à la Promotion du tourisme et aux Français de l’étranger, rattrapé par un « problème fiscal »  que le communiqué de Matignon ne détaille pas, a quitté le gouvernement. Le député de Saône-et-Loire restera donc comme le co-recordman de la plus brève participation au gouvernement de la Ve République (neuf jours !), à égalité avec Léon Schwartzenberg en 1988.
Le maintien au gouvernement de Thomas Thévenoud ne paraissait pas tenable, dans la mesure où celui-ci avait été membre de la commission d’enquête Cahuzac – et pas le moins dur avec l’ancien ministre du Budget, qu’il accusa alors publiquement de « dissimulation, mensonge et parjure ». En 2013, lors du débat sur la loi renforçant la lutte contre la fraude fiscale, il lançait : « Faites repentance fiscale, le compte à rebours va commencer ».
Le portefeuille de Thomas Thévenoud a été confié à Matthias Fekl. Ce jeune député du Lot-et-Garonne (36 ans), naguère adjoint au maire de Marmande en Gironde et encore conseiller régional d’Aquitaine, a été secrétaire national du Parti socialiste à la laïcité et aux institutions. Il est spécialiste des questions d’immigration.
Ce nouvel incident gouvernemental tombe particulièrement mal, au moment où le président atteint un niveau historiquement bas dans les sondages, avec, selon un sondage TNS Sofres publié ce matin par Le Figaro, une cote de confiance de 13 %. Le Premier ministre semble également touché par cette désaffection, puisqu’il perd 14 points en un mois, passant à 30 % de cote de confiance.
C’est dans ce contexte bien difficile pour l’exécutif que Manuel Valls a annoncé qu’il demanderait au Parlement de voter la confiance à son gouvernement, le mardi 16 septembre. Cet événement sera déterminant, puisqu’il permettra de savoir si le gouvernement possède encore, ou pas, une majorité à l’Assemblée nationale.

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