Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du jeudi 3 septembre 2015
Emploi

Le nombre de personnes sans aucune indemnisation chômage s'accroît

Alors que l’Insee annonce, aujourd’hui, que le taux de chômage est resté stable au deuxième trimestre avec 2,9 millions de demandeurs d’emploi (soit 10 % de la population métropolitaine), malgré une diminution chez les jeunes de moins de 24 ans (-0,6 %) mais aussi une progression chez les 50 ans ou plus (+0,6 %), la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) publie une étude révélant que le nombre de personnes qui ne sont couvertes par aucune allocation chômage est en progression.
Fin septembre 2013, près d’un demandeur d’emploi sur deux n’était ainsi pas indemnisable par Pôle Emploi et l’assurance chômage, faute d’avoir exercé une activité suffisante ou parce qu’il avait épuisé l’ensemble de ses droits. Si 9 % de l’ensemble avait tout de même des droits ouverts à l’Allocation de solidarité spécifique (ASS) financée par l’Etat, les autres (39 %) n’étaient couverts par aucune allocation chômage (la moitié d’entre eux ne percevant d’ailleurs ni revenu d’activité ni RSA). Leur poids dans l’ensemble a ainsi progressé de 2 % entre 2012 (37 %) et 2013 (39 %). Une situation qui pèse nécessairement sur les services sociaux des collectivités locales amenées à prendre davantage d’individus en charge.
Sans surprise, ce sont les plus jeunes et les moins qualifiés qui sont, de manière générale, les plus représentés dans cette catégorie. La moitié des demandeurs d’emploi en catégories A,B,C qui n’a pas été indemnisables avait moins de 30 ans en 2013. Dans le même temps, 44 % des personnes indemnisables par l’ASS (dont le montant maximal est de 477 euros) avaient plus de 50 ans et seules 3 % avaient moins de 30 ans.
Le nombre de personnes indemnisables par l’ASS n’a quasiment cessé d’augmenter ces dernières années. La tendance s’est même accentuée en 2013 puisqu’elles étaient 12 % de plus que l’année précédente alors qu’en 2012 elles n’étaient « que »  9 % de plus par rapport à l’année précédente. Soit 20 000 personnes supplémentaires selon le décompte de la Dares. Cette augmentation s’explique par un nombre d’entrées plus dynamique que les sorties (22,5 % d’entrées entre septembre 2011 et septembre 2013 contre 13,6 % pour les sorties), résultat notamment d’une très forte hausse des fins de droits à l’assurance chômage.

Télécharger l’étude de la Dares.

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