Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du vendredi 11 mai 2007
Élection présidentielle

Operations électorales: le bilan du président du Conseil constitutionnel

Déclarant officiellement Nicolas Sarkozy élu président de la République (1), Jean-Louis Debré, président du Conseil constitutionnel, a salué, hier, «un taux de participation remarquable» aux deux tours: 83,77% le 22 avril, puis 83,97% le 6 mai. Soit, au second décisif, 37.342.004 votants. Jean-Louis Debré s'est aussi félicité du nombre «infimes» d'incidents constaté. 4.589 suffrages ont été annulés au premier tour, et seulement 826 votes au second tour. «C'est dire combien, dans notre pays, le processus électoral est respecté, combien ses règles sont observées», a jugé le président des Sages. Par ailleurs, «le vote des Français de l'étranger s'est mieux passé qu'au premier tour, par suite des démarches entreprises par les intéressés eux-mêmes et des diligences accomplies par le ministère des Affaires étrangères, en liaison avec le Conseil», a précisé Jean-Louis Debré. «La République c'est un rituel, on pourrait presque dire une liturgie dont le moment fort est le scrutin», a-t-il commenté, en rappelant les «règles consacrées» des élections: inscription sur les listes électorales, campagne, le jour de l'élection etc. «L'élection est un moment fort de la vie démocratique dans toutes les communes, dans les grandes, comme dans les petites», a souligné Jean-Louis Debré. Il a, à ce sujet, estimé que «c’est pour cela qu'il faut veiller à ce que l'intrusion de la technique dans ce processus ne vienne pas le déshumaniser, le désacraliser en l'automatisant, voire dissuader certaines personnes d'y participer par peur de ne pas savoir se servir de la machine.» Rappelant qu'avant le premier tour, le Conseil constitutionnel avait publié un communiqué précisant que les machines à voter présentaient toutes les garanties contre le détournement et les fraudes, il a noté qu’«au premier comme au deuxième tour, aucune fraude n'a été constatée». Quant aux réticences suscitées par les machines à voter, il a indiqué que «cela provient du fait que le problème posé par les machines à voter est plus psychologique que technique. L'usage de l' urne et des bulletins, le dépouillement manuel rendent palpables et familières les opérations électorales. La présence de scrutateurs assure un contrôle mutuel et visuel des opérations de vote. Tout cela est, d'une certaine façon, rassurant. L'apparition des machines à voter ne permet plus cela, les habitudes sont bouleversées, les rites ne sont plus respectés.» Il a rappelé que trois «impératifs doivent être pris en compte: - offrir à nos concitoyens la certitude du respect de la sincérité du scrutin, - conserver intacte leur envie de prendre part au processus démocratique, - éviter de désacraliser le scrutin. En effet, a-t-il conclu, «le vote est l'expression d'une célébration, celle de l'unité de la Nation. Pour que celle-ci soit parfaite, le Code électoral édicte un certain nombre de règles et le Conseil constitutionnel veille à leur respect.» (1) Nicolas Sarkozy:18.983.138 voix (53,06%), Ségolène Royal:16.790.440 (46,94%).</scrip

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