Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mardi 6 novembre 2007
Développement économique

La formation professionnelle représente désormais le quart des budgets des régions

La dépense nationale pour la formation professionnelle continue et l’apprentissage atteint 25,9 milliards d’euros en 2005. L’effort de formation de la nation reste stable, à 1,5% du PIB. C'est ce que révèle une étude (1) que vient de publier la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques - DARES - du ministère de l'Emploi. L’État est le deuxième financeur, après les entreprises. Sa dépense en faveur des jeunes, des demandeurs d’emploi et des salariés du privé représente 17% de la dépense totale de formation. Cependant, la participation directe de l’État diminue car certaines de ses compétences sont transférées aux régions. Le rôle de ces dernières continue de se renforcer: leur dépense en faveur de publics autres que leurs propres agents représente 12% de la dépense totale en 2005, soit deux points de plus qu’en 2004. Les régions ont dépensé 3,2 milliards d’euros pour la formation professionnelle continue et l’apprentissage. Leur dépense reste en forte progression : +18% entre 2004 et 2005 et +58% entre 1999 et 2005. Les régions consacrent les trois quarts de leurs dépenses aux jeunes. Cette part augmente légèrement, l’apprentissage étant transféré progressivement dans leur domaine de compétence. Entre 2004 et 2005, les régions ont augmenté d’un quart leur dépense pour l’apprentissage, qui représente désormais la moitié de leur dépense. Enfin, la dépense des trois fonctions publiques pour leurs propres agents pèse pour 21% dans la dépense totale. L’année 2005 a été marquée par la mise en place de la loi du 4 mai 2004 relative à la formation professionnelle tout au long de la vie. Les grandes entreprises ont largement recouru à la période de professionnalisation qui vise à favoriser le maintien en emploi des salariés. 223 millions d’euros lui ont été consacrés. Les fonds dédiés à l’apprentissage ont continué à progresser. Ceux consacrés à l’alternance se sont redressés en 2005, les contrats de professionnalisation simplifiant et remplaçant progressivement les anciens contrats en alternance. En revanche, le droit individuel à la formation (DIF) n’a pas connu un essor immédiat en 2005. L’État a réorienté sa dépense de formation en direction des jeunes en difficulté d’insertion, dans le cadre de la mise en oeuvre du Plan de cohésion sociale. La politique d’accompagnement de ces publics a été renforcée avec la création du contrat d’insertion dans la vie sociale (CIVIS). En revanche, avec la fin des stages d'insertion et de formation à l'emploi (SIFE), la contribution directe de l’État au financement de la formation continue des demandeurs d’emploi s’est réduite en 2005. A noter que le JO de ce jour publie l'arrêté répartissant entre les régions des recettes attribuées à la seconde section du Fonds national de développement et de modernisation de l'apprentissage au titre de la signature de contrats d'objectifs et de moyens visant au développement de l'apprentissage (2). (1) "Première synthèse", Dares, n° 45-3, novembre 2007. (2) Arrêté du 12 octobre 2007, JO du 6 novembre 2007. Pour accéder à l'étude (PDF, 230 Ko), voir lien ci-dessous.c=http://www.updat

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