Maire-info
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Édition du mardi 16 septembre 2014
Déchets

Production de déchets : une étude pour comprendre les disparités entre territoires

Le Commissariat général au développement durable (CGDD) vient de publier une étude très pointue sur la production de déchets municipaux, avec pour objectif de tenter de comprendre les éléments qui déterminent les disparités notables entre les communes. La quantité d’ordures ménagères résiduelles collectées par le service public de gestion des déchets varie en effet considérablement d’une commune à l’autre, allant de 210 kg/habitant dans un village de moins de 1 000 habitants à 540 g/habitant dans une station de ski. Entre ces deux extrêmes, une ville de plus d’un million d’habitants produit 377 kg/habitant, une ville moyenne de banlieue, 289 kg et une station touristique côtière, 408 kg/habitant.
En réalité, la quantité d’ordures ménagères produites par les ménages eux-mêmes est d’une stabilité remarquable dans toutes les configurations étudiées : petite ou grande ville, à la mer, à la montagne ou en zone rurale, elle varie peu (entre 206 et 207 kg par habitant). Ce sont naturellement les autres facteurs qui font varier les chiffres : présence de commerces, de résidences secondaires, d’hôtels ou de campings, de grandes entreprises. Le CGDD détaille : « En moyenne, chaque résidence secondaire contribue à augmenter à hauteur de 150 kg la quantité d’ordures ménagères résiduelles supplémentaire par année et un petit commerce y contribue pour 2,5 tonnes. »  En zone littorale – donc touristique – la collecte d’OMR est « de 60 kg par habitant plus élevée que sur le reste du territoire ».
Par ailleurs, « la production d’ordures ménagères résiduelles par habitant tend à augmenter avec la densité de population »  (287 kg/h dans les communes les moins denses contre 312 dans les plus denses). Éléments d’explication fournis par le CGDD : « Dans une commune densément peuplée, les logements collectifs sont plus nombreux que les maisons individuelles et la production et le type de déchet peuvent différer entre ces deux types de logement (moins de tri dans les logements collectifs). Le deuxième élément d’interprétation est que dans une commune densément peuplée, la production de déchets par unité de surface est plus importante. L'organisation du ramassage des OMR et des déchets triés peut donc s’y effectuer à un rythme plus important, avec une incidence sur la quantité de déchets et la répartition entre OMR et déchets triés. » 
Enfin, le CGDD note une corrélation entre le flux de déchets et le mode de collecte. La quantité de déchets EJM (emballages, journaux et magazines) est nettement plus importante dans le cas d’une collecte en porte à porte (47 kg/h) qu’en situation d’apport volontaire (36 kg/h). Autrement dit, les ménages trient plus volontiers les déchets lorsqu’ils ont une benne devant leur porte que lorsqu’il faut se déplacer vers des containers plus éloignés.

Télécharger l’étude du CGDD.

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