Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mardi 28 septembre 2004
Culture

Toulouse veut racheter la piste historique de l'Aéropostale de l'ancien aérodrome de Toulouse-Montaudran, afin d'en faire «un musée vivant et visible»

Le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc a annoncé que la commune comptait racheter "une partie" de l'ancien aérodrome de Toulouse-Montaudran, où est située la piste historique de l'Aéropostale, afin d'en faire "un musée vivant et visible". M. Moudenc s'exprimait lors d'une conférence de presse organisée à l'aéroport de Toulouse-Blagnac par l'association Mémoire d'Aéropostale, au sujet de la création de musées sur les escales historiques de la ligne Toulouse/Santiago du Chili. L'association prévoit d'inaugurer, du 28 septembre au 5 octobre, des musées sur quatre escales de l'ancienne Aéropostale, à Rabat, Tarfaya (ex-Cap Juby), Nouadhibou (ex-Port-Etienne) et Saint-Louis du Sénégal, avant, l'an prochain, de créer des établissements similaires sur les escales d'Amérique latine, entre Natal et Santiago du Chili. "Il serait paradoxal qu'il y ait une escale partout sauf à Montaudran", a déclaré M. Moudenc, pour qui "l'urbanisation du site d'Air France Montaudran ne saurait (...) être l'occasion de faire disparaître le patrimoine de l'Aéropostale". Air France Industries, spécialisée dans la maintenance aéronautique, qui occupait les ateliers et la piste de Montaudran, a quitté le site fin 2003 et a depuis signé une promesse de vente avec un promoteur immobilier. Des associations avaient alors manifesté leur inquiétude quant à la sauvegarde du site historique. "Tout au contraire, cette mutation urbaine doit s'avérer une véritable chance de mettre en valeur la formidable épopée à laquelle Toulouse doit tant de son rayonnement actuel", a déclaré jeudi M. Moudenc. Il a déploré qu'aujourd'hui "aucun élément patrimonial ne (soit) mis en valeur, (que) le site ne (soit) pas accessible au public (et que) la stèle de l'illustre Didier Daurat (soit) enfermée dans une cage grillagée au bord d'une route". Jean-Luc Moudenc entend favoriser l'aménagement "d'un périmètre de mémoire" : "Il ne s'agirait pas de créer un musée fermé classique mais de faire vivre la mémoire du site tant à travers les bâtiments qu'à l'extérieur, un musée vivant et visible en quelque sorte", a-t-il dit. Il prévoit notamment la remise en valeur des bâtiments protégés, la création d'expositions permanentes et temporaires et la remise en herbe de la piste classée.

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