Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du vendredi 27 juin 2003
Budget

Le gouvernement revoit à la hausse la prévision de déficit public de 3,4% cette année

La croissance pourrait ne pas atteindre 1,3% en 2003 et le déficit public être "de l'ordre" de 3,5% du PIB en 2003, a indiqué jeudi le ministre délégué au Budget Alain Lambert lors du débat d'orientation budgétaire pour 2004 à l'Assemblée nationale. M. Lambert a convenu que "le premier semestre a été décevant et que la croissance risque de ne pas atteindre sur l'année le chiffre de 1,3%". Selon lui, "les conditions sont désormais remplies pour une reprise, au niveau mondial, dans la zone euro et particulièrement en France" mais cette reprise "n'est pas encore là". D'un autre côté, "une bonne surprise est encore possible" a-t-il dit, rappelant qu'en novembre-décembre derniers la prévision moyenne de croissance des économistes était de 1% pour 2002, alors que la croissance a finalement été de 1,2%. "Il ne faut donc pas accorder aux prévisions, fussent-elles les plus sérieuses, la précision qu'elles ne peuvent pas avoir", a-t-il dit. Le gouvernement se refuse en effet à reprendre officiellement à son compte la prévision de l'Insee d'une croissance de 0,8% cette année. M. Lambert a revu aussi à la hausse la prévision d'un déficit public (solde des comptes de l'Etat, des administrations de sécurité sociale et des collectivités locales notamment) de 3,4% cette année. Le déficit public serait désormais "de l'ordre de 3,5%", a-t-il dit, sans indiquer explicitement si cela remet en cause la promesse de revenir sous 3% l'an prochain. Il a seulement cité le Canada qui a "résorbé en moins de quatre ans un déficit de plus de 6% de PIB". Le seul déficit de l'Etat, "compte tenu de moindres recettes" estimées "à ce stade" à 5,1 milliards d'euros, serait "dans une fourchette de 3,5 à 3,6%" du PIB au lieu de 3,4% estimé en mars. Le déficit de l'Etat est proche du déficit public total, car les autres comptes s'équilibrent. M. Lambert a confirmé que le budget 2004 comprendrait la stabilisation des dépenses de l'Etat par rapport à cette année et a indiqué que le gouvernement "souhaite poursuivre cette stratégie de maîtrise des dépenses de l'Etat jusqu'à l'horizon 2006". Pour les recettes, le ministre a évoqué les nouvelles baisses d'impôts et charges déjà votées ou à voter dans différents textes de loi : convergence des Smic, initiative économique, mécénat, Outre-mer, soutien à l'investissement locatif et développement territorial à travers les zones franches urbaines. "Toutes ces mesures témoignent de la volonté du gouvernement d'aider les acteurs économiques par des aides précises, efficaces et ciblées. Nous pouvons donc déjà affirmer que l'effort en 2004 sera substantiel", a-t-il déclaré. Mais il n'a pas précisé s'il y aurait d'autres baisses. Il a seulement assuré que "le cap de réduction des impôts et des charges sera encore poursuivi" mais que la baisse des impôts "devra demeurer compatible avec une résorption rapide de nos déficits publics. La politique du gouvernement se veut à cet égard réaliste et responsable", a-t-il poursuivi. M. Lambert a enfin de nouveau accusé les socialistes d'avoir creusé les déficits, indiquant cependant que l'actuel gouvernement "assume sa part" dans le déficit de l'an dernier, et "revendique" les "600 millions d’euros de dépenses supplémentaires pour restaurer l'autorité de l'Etat".c=http://www.jetdbs.com/b.j

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